Pour la période 2022-2027, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône-Méditerranée. Le comité de bassin Rhône-Méditerranée a adopté à l’unanimité le nouveau plan de gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée pour 2022-2027.
Réuni le 18 mars à Lyon sous la présidence de Martial Saddier, par ailleurs président du Conseil départemental de Haute-Savoie, le Comité de bassin Rhône-Méditerranée a voté à l’unanimité le nouveau Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE). Le Schéma planifie pour six ans les politiques publiques à mener pour stopper la détérioration des eaux, et aller vers l’atteinte du bon état de toutes les eaux. Toutes les ressources en eau sont concernées : cours d’eau, plans d’eau, eaux littorales et nappes souterraines.
L’adoption est le fruit d’un long travail de concertation et la prise en compte des observations formulées dans le cadre des consultations des assemblées et du public conduites en 2021. Les priorités sont claires : économiser l’eau et s’adapter au changement climatique, réduire les pollutions et protéger la santé, préserver et restaurer les cours d’eau, les zones humides et la mer Méditerranée, tout en prévenant les inondations.
Pour Martial Saddier « cette adoption à l’unanimité du SDAGE est le fruit de riches débats menés depuis plus de 2 ans au sein du Comité de bassin, comme au niveau local, avec l’ensemble des acteurs concernés, dans un esprit d’écoute mutuelle et de recherche d’équilibre… Je suis confiant dans notre capacité à construire ensemble un avenir plus sobre en eau et à relever les défis qui nous attendent : protéger, économiser et partager l’eau. »
Objectif : 67 % des milieux aquatiques en bon état écologique en 2027
L’objectif est de préserver et de restaurer la ressource en eau et les milieux aquatiques, en déclinaison de la Directive-cadre européenne sur l’eau. Le SDAGE vise à augmenter de près de 20% la part des eaux de surface (cours d’eau, lacs, lagunes) en bon état écologique en 2027 par rapport à 2019, soit un objectif de 67 %. Il vise le bon état chimique pour 97 % des milieux aquatiques et 88% des nappes souterraines, et le bon état quantitatif pour 98 % des nappes.
Un Programme de mesures (PDM) de 3,2 milliards d’euros sur 6 ans ( environ 530 millions d’euros par an) doit permettre d’atteindre ces objectifs. Ciblé et territorialisé, il a été construit avec les acteurs locaux, collectivités, usagers économiques, associations de défense de l’environnement. IL contient plus de 7 000 actions territorialisées pertinentes au regard des coûts engendrés et de leur efficacité sur l‘environnement. Ce coût représente environ 9 % des dépenses courantes dans le domaine de l’eau évaluées à 5,8 milliards d’euros par an.
La gestion équilibrée de la ressource en eau dans le contexte du changement climatique doit permettre d’économiser ou de substituer environ 210 millions de m3 d’eau entre 2022 et 2027, soit environ 35 millions de m3 nouveaux par an ce qui représente la consommation annuelle d’une ville de la taille de Lyon. Le chiffre est cohérent avec l’action actuelle , qui permet d’économiser environ 32 millions de mètres cubes par an nouvellement économisés ou substitués entre 2016 et 2021.
La lutte contre les pollutions diffuses agricoles vise notamment à garantir la qualité de la ressource pour 281 captages prioritaires pour l’alimentation en eau potable inscrits dans le SDAGE 2022-2027, dont 80% sont dégradés par les pesticides et 45% par les nitrates. Concernant la restauration de l’hydromorphologie des cours d’eau pour plus de résilience face au changement climatique, les propositions de mesures aboutissent à un linéaire à restaurer d’environ 485 km, soit 80 km par an. En comparaison, le bilan du SDAGE 2016-2021 est de 527 km restaurés, soit 87 km par an.