Bayer veut faire de ses salariés des ambassadeurs des phytosanitaires

Bayer, a lancé une campagne de communication en direction de ses 1200 salariés en France, afin de les aider à expliquer le métier de l’entreprise et à s’exprimer lors d’échanges sur les questions d’environnement et de santé. L’opération s’appelle « tous ambassadeurs ». Elle consiste à proposer à des salariés volontaires deux jours de formation pour mieux comprendre les implications de la fabrication de molécules de synthèse destinées aux végétaux. Le public est composé de personnels techniques, mais aussi de personnel administratifs ou commerciaux. Cinq cents personnes ont été formées.




Ce sont quelques un de ces salariées que Françoise Grossetête, député européen, a rencontrés récemment à l’usine Bayer Crop Science de Villefranche sur Saône. Françoise Grossetête est en effet membre de la Commission de l’Environnement, de la Santé Publique et de la Sécurité alimentaire du Parlement européen. Le Parlement européen examine en ce moment un projet de règlement qui pourrait supprimer plusieurs dizaines de substance phytosanitaires. Les eurodéputés se prononceront en janvier lors d’une seconde lecture sur le nouveau règlement.


300 salariés à Villefranche sur Saône




Pour les responsables de Bayer, comme pour les salariés, il est important de rappeler au public des éléments sur les pesticides utilisés contre les insectes et diverses maladies des cultures. L’usine de Villefranche sur Saône emploie environ 300 salariés pour produire 70 spécialités , des fongicides ( contre les champignons), des insecticides, des herbicides. L’usine est chargée de la formulation, c’est à dire de l’incorporation des substances actives dans les produits qui permettront l’utilisation.




10 fois moins en cinquante ans




Le responsable de la communication de l’entreprise, Gilles Delanoé rappelle que « Les quantités de substance ont été diminuées par 10 depuis le début des années cinquante » Les effets des molécules elles-mêmes sont aussi beaucoup mieux évalués. «La recherche actuelle n’a rien à voir avec les procédures d’homologation d’autrefois. Il y a cinquante ans, quelques dossiers suffisaient. Deux études toxicologiques seulement étaient réalisées , sur le rat. l’une de toxicologie aigüe, l’autre un peu plus longue, de 20 et 90 jours Depuis les années quatre vingt dix, les études sont devenues plus longues, peuvent durer une dizaine d’années, et coûter 200 millions d’euros » explique Catherine Pallen, biostatisticienne au centre de recherche de Bayer CropScience à Sophia Antipolis.



Les études prennent en priorité en compte les critères environnementaux, puis les critères économiques et l’efficacité. Les chimistes proposent des milliers de molécules, en fonction des molécules qui ont déjà montré des propriétés intéressantes. Chaque année, Bayer teste 400 000 molécules, dont 10 000 à 15 000 sont actives,. Deux molécules sont retenues finalement. La sélection réalisée par exemple au Centre de Recherche de la Dargoire, à Lyon ( 9ème arrondissement) est stricte. Les molécules candidates sont testées pour leur efficacité sur les organismes cibles. Parallèlement, les études de toxicité sont menées et ces critères sont éliminatoires. Des études sont menées sur les effets tératogènes, reprotoxiques, génotoxiques, cancérogènes. Les produits sont suivis après leur mise sur le marché, l’autorisation de mise sur le marché étant délivrée pour 10 ans.




Ses représentants expliquent que Bayer est d’accord avec la réduction de 50% de l’utilisation de produits d’ici à 2018. Mais l’entreprise insiste sur la rentabilité qui doit être maintenue pour l’agriculture, et sur les recherches qu’il faut mener par exemple sur les conditions abiotiques de l’agriculture ( sécheresse, humidité) . Sans traitement une plante produit 30% de son potentiel, mais si on s’occupe de sa résistance au stress, à la sécheresse, à l’humidité, on peut porter son rendement à 60%. Le producteur de pesticides répond aussi aux critiques concernant les risques pour les utilisateurs pour lesquels l’entreprise a amélioré l’information sur les conditions d’utilisation.




Michel.deprost@free.fr




Pour en savoir plus sur Bayer France : www.bayer.fr


Pour aller sur le site de Françoise Grossetête: http://www.francoise-grossetete.eu/spip.php?article6








LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.