Le préfet du Rhône a présenté ce lundi, lors d’une réunion regroupant élus, responsables viticoles et responsables de services de l’Etat, les mesures prises pour restructurer la viticulture beaujolaise . Cette dernière reste plongée dans une crise profonde depuis plusieurs années, en raison d’une surproduction difficile à résorber, face à des marchés en diminution. Le préfet s’était engagé en septembre à Villefranche sur Saône, à examiner les demandes d’aides formulées par les viticulteurs en difficultés. Pour réduire les coûts de production, le comité national de l’INAO examinera le 8 novembre le projet de réduction des densités de plantation. En effet la densité de plantation, c’est à dire le nombre de ceps à l’hectare, est fixé par l’Institut National des Appellations d’Origine Contrôlée. Cette densité conditionne le rendement à l’hectare, lui-même fixé par arrêté. Or, il faut un nouvel arrêté ministériel pour restructurer les vignobles dans les mois qui viennent, avant la récolte 2008. L’objectif est de réduire la densité pour réduire la production. VINIFHLOR l’Office Interprofessionnel des fruits et légumes, des vins et de l’horticulturemettra ensuite en place le dispositif financier pour accompagner les viticulteurs qui veulent réduire leurs densités de plantation avant la récolte 2008.
Le ministère de l’Agriculture a débloqué une enveloppe complémentaire de 250 000 € pour venir en aide aux viticulteurs du Beaujolais en difficulté. Cette aide doit financer les diagnostics économiques réalisés par les centres de gestion sur les exploitations en difficultés. Elle doit aussi prendre en charge tout ou partie des intérêts d’emprunts contractés par ces viticulteurs.
Les services fiscaux examineront aussi favorablement les demandes individuelles de dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties de 2006 et 2007 pour les
viticulteurs ayant abandonné des terres avant les récoltes en 2006-2007.
Jacques Gérault, préfet du Rhône a réuni ce jour l’ensemble des