Waga Energy et Matrec-GFL démarrent une unité de production de bio-méthane sur un site de stockage des déchets fermé au Québec.
Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane sur stockages des déchets, et Matrec, division de GFL Environmental Inc (Matrec-GFL), ont mis en service une unité de production de biométhane sur un site de stockage des déchets fermé à Chicoutimi (Québec). Le biométhane produit injecté dans le réseau de l’énergéticien québécois Énergir contribuera aux objectifs de décarbonation du gouvernement du Québec.
Exploité entre 1998 et 2017 par Matrec-GFL, le site de Chicoutimi a reçu plus de 1,6 million de tonnes de déchets ultimes. Bien qu’il ne soit plus en exploitation, le site produira pendant plusieurs années, du biogaz issu de la dégradation des matières organiques enfouies.
La technologie WAGABOX développée et brevetée par Waga Energy, permet de valoriser le gaz sous forme de biométhane, substitut renouvelable du gaz fossile. Ce biométhane est vendu à Énergir, le principal distributeur de gaz naturel au Québec, et injecté directement dans son réseau. Waga Energy et Matrec‑GFL contribuent à atteindre l’objectif d’injecter 10% de gaz renouvelable d’ici 2030 dans le réseau gazier d’Énergir, dans le cadre du Plan pour une économie verte du gouvernement du Québec.
L’unité WAGABOX® produira 16 GWh de bio-méthane par an, la consommation de gaz d’environ 1.000 foyers, et évitera l’émission de plus de 2.500 tonnes de CO2eq en substituant le gaz naturel fossile dans le réseau d’Énergir. Matrec-GFL a octroyé à Waga Energy le droit d’exploiter le biogaz du site de Chicoutimi pendant 10 ans. Les revenus générés par la vente du bio-méthane seront partagés entre les deux partenaires.
Le projet a bénéficié de 7,1 millions de dollars canadiens (4,8 millions d’euros) de subventions de la part du gouvernement du Québec : 3,8 millions (2,6 millions d’euros) accordés à Waga Energy pour la construction de l’unité de production et 3,4 millions (2,3 millions d’euros) versés à Énergir pour raccorder le site de Chicoutimi à son réseau. L’unité WAGABOX® a été construite au Québec, avec l’appui de sous-traitants locaux, à l’exception du module de distillation cryogénique qui a été fabriqué en France.
Il s’agit de la deuxième unité WAGABOX® démarrée par Waga Energy au Québec. Deux autres unités sont en construction au Canada, l’une à Cowansville, dans la région de Brome-Missisquoi, et l’autre à Victoria, en Colombie-Britannique ; six unités sont également en construction aux États-Unis.
Pour Julie Flynn, PDG de la filiale canadienne de Waga Energy « avec nos partenaires Matrec-GFL et Énergir, nous écrivons un nouveau chapitre où l’innovation et l’engagement se conjuguent pour façonner la trajectoire du bio-méthane comme un pilier de la transition énergétique, en participant au développement de l’économie locale et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Félicitations aux équipes dévouées qui ont travaillé avec passion et ingéniosité pour concrétiser ce projet. »
Jean-Philippe Laliberté, vice-président opérations d’enfouissement et compostage – Est du Canada de Matrec‑GFL : « Nous mettons en avant une initiative novatrice de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de production d’énergie renouvelable en donnant une deuxième vie aux matières résiduelles qui y sont enfouies. L’engagement de Matrec-GFL envers la durabilité est profondément ancré dans chacun de ses projets et nous sommes heureux d’incarner la gestion des matières résiduelles de façon responsable et d’être Verts pour la vie. »
Renault Lortie, vice-président, clients et approvisionnement gazier d’Énergir : « La filière du bio-méthane s’active plus que jamais au Québec ! … … le projet de Waga Energy, à Chicoutimi, est le 7e projet de bio-méthane au Québec à injecter dans notre réseau. Il s’agit d’un projet porteur pour le Québec qui est le résultat d’une collaboration fructueuse avec nos partenaires Waga Energy et GFL Environmental. Leur expertise de pointe et leur vision font non seulement bouger la filière du bio-méthane, mais nous permettent de nous rapprocher de notre cible d’injecter 5% de bio-méthane dans le réseau gazier d’ici 2025. »