Elle se conduit presque comme un jouet: une pédale pour le frein, une pour l’accélérateur, pas de changement de vitesse mais un levier pour adopter quelques positions de base: parking, marche arrière, marche économique. L’apprentissage demande trente secondes : le temps de comprendre que c’est simple et d’oublier les réflexes un peu compliqués de la conduite thermique et c’est parti!
La voiture THINK démarre sans bruit pour une courte boucle devant les jardins du château de BRIG. Mais elle peut faire bien davantage, explique Bruno RINGEISEN, qui présente pour la municipalité valaisane l’opération ALPMOBIL lors d’une rencontre à l’Hotel de Villede BRIG , en compagnie de Paul Arnold, responsable de l’opération ALPMOVE. « J’ai franchi récemment trois cols et la batterie était à 55 % de charge».
Recharge à la descente d’un col
Il faut préciser que la THINK recharge à la descente d’un col une bonne partie de l’énergie consommée à la montée. Pour la voiture électrique pas de problèmes particulier en montagne. La voiture produite par une firme d’état norvégienne dans une usine finlandaise, est compacte. La carrosserie noire est en matière plastique. Le véhicule offre deux places et un large coffre, idéal pour des vacances itinérantes ou pour les courses. Le moteur électrique est très peu encombrant et léger. L’alimentation est réalisée par une simple prise de courant qui se branche sur le véhicule et sur n’importe quelle prise de courant.
Accumulateurs: 300 kilos
Le problème principal, bien connu pour l’auto électrique, reste la batterie. Un problème de poids: la batterie pèse 300 kilos, ce qui explique le poids du véhicule, près d’une tonne, c’est à dire le poids d’une voiture classique du même volume. Mais le poids a un avantage:la tenue de route particulièrement en hiver. 200 euros par mois pour les accumulateurs
La batterie représente aussi une bonne partie de l’investissement de 35 000 euros, financés dans le cadre d’une expérience publique), dont 20 000 euros pour la voiture elle-même. Pour éviter un investissement trop onéreux, la batterie peut être en location pour 200 francs suisses par mois ( environ 170 euros).
Ce coût mensuel pour les accumulateurs est compensé par d’autres avantages. L’entretien est quasiment inexistant pour le moteur: évidemment pas de vidange et autres opérations. En cas de problèmes, vous irez chez un électricien et non pas chez un garagiste! Autre avantage, le plein, pour parcourir environ 150 kilomètres, revient à 1 euro.
Il reste sur le point de l’autonomie quelques habitudes à modifier. La marge de prévision n’est pas encore pas facile à gérer. Les conducteurs doivent changer de cadre de référence. Il faut bien calculer ses déplacements pour être certain de revenir à son point de départ, ou au moins pour être sur de ce connecter sur n’importe quelle prise de courant. Car n’importe quelle prise de courant permet de faire le plein ou de recharger les accumulateurs. Chez vous vous ferez un plein en une nuit, comme vous pourrez réaliser une recharge partielle dans un hotel. Mais une halte dans un restaurant ou un autre lieu permet de recharger les batteries.
Parmi les autres avantages de la THINK il faut souligner ses propriétés environnementales: la voiture est entièrement recyclable.
Le prix reste évidemment au final, aujourd’hui un obstacle majeur. C’est un obstacle d’origine économique et non technologique. La baisse des prix est une question d’échelle de production. L’intérêt des constructeurs pour le véhicule électrique entrainera à coup sûr une baisse des prix. Il reste à savoir à quel rythme.
