L’information des habitants du Val de Saône par la Région Auvergne-Rhône-Alpes sur le futur Bus à Haut Niveau de Services entre Trévoux et la Part-Dieu à Lyon se poursuit, avec des rencontres dans les communes.
Depuis 1938 pour les voyageurs, depuis 2010 sur une partie de son parcours pour le fret, la ligne ferroviaire Lyon-Trévoux a été abandonnée par la SNCF. Pendant de longues années, la reprise du trafic pour les passagers a été étudiée par la Région, sous les mandats de Jean-Jack Queyranne, mais abandonnée, en raison des investissements trop lourds à envisager.
La liaison Trévoux vers le centre Lyon est revenue au dessus de la pile de projets quant la Région a inclu le projet dans sa feuille de route énergétique, avec l’hydrogène, et dans ses compétences en matière de transport, dans le cadre d’un projet de » TER » lyonnais. Avec la Région comme maitre d’ouvrage, le projet réunit sept partenaires la Métropole de Lyon, le Département de l’Ain, la Communauté de communes Dombes Saône Vallée, le SYTRAL, le Syndicat mixte des transports de l’aire métropolitaine lyonnaise et SNCF Réseau.
La rive gauche du Val de Saône, contrainte entre le cours d’eau et le plateau de la Dombes, au nord de Lyon, est totalement saturée aux heures de pointe, y compris pour les bus . La Région prévoit une liaison de 28 km par Bus à Haut Niveau de Service utilisant l’emprise ferroviaire où celle-ci a été protégée, puis sur un couloir partagé avec d’autres transports en milieu urbain.
Une large concertation
Les études techniques lancées en 2019, et une large concertation publique et les communes concernées, le projet de BHNS avance. Un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) est un système de transport qui offre un niveau de performance supérieur à une ligne de bus classique. Les bus circulant majoritairement sur voies dédiées, offrent une meilleure ponctualité et une plus grande régularité. Le Haut Niveau de Service repose sur l’utilisation de véhicules à grande capacité, accessibles à tous et confortable, sur billettique et l’information en temps réel.
L’ensemble du projet a été réévalué en 2022 à 160 millions d’euros. Il reste à boucler le plan de financement définitif, notamment la part financée par l’État et les collectivités partenaires, avant de lancer les démarches réglementaires et les travaux. La durée des démarches, procédures et travaux est estimée à cinq ans.
Travaux en 2023
Les travaux seront lancés dès la fin 2023. Dès 2025, les premières stations pourraient ouvrir et l’ensemble du tracé sera opérationnel entre fin 2026 et début 2027. La flotte comprendra de 10 à 15 véhicules d’une capacité de 110 voyageurs chacun. Un BHNS circulera toutes les 15 minutes en heure de pointe, voire toutes les 10 minutes. Les bus équipés de moteur électrique et de piles à combustible rouleront grâce à de l’hydrogène vert, produit par électrolyse de l’eau au moyen d’électricité d’origine renouvelables. Les piles à combustible qui recombinent hydrogène et oxygène en produisant de l’électricité, ne rejettent que de l’eau, en émettanttrès peu de bruit.
La Région prévoit d’acquérir la voie ferrée désaffectée Trévoux-Sathonay qui appartient à SNCF Réseau. Les études ont confirmé la pérennité des ponts et viaducs existants et la possibilité de les adapter pour accueillir le BHNS. C’est aussi la Région qui va décider et financer l’achat des futurs bus. Le ligne sera longue de 28 kilomètres entre Trévoux et Lyon, dont 18 km en site complètement réservé grâce à la reconversion de l’ancienne voie ferrée. Sur le reste de l’itinéraire, entre Sathonay-Camp et Lyon Part Dieu, le bus empruntera les voies pour les transports en commun existantes utilisées par les lignes du réseau TCL.
Partout où ce sera possible, entre Trévoux et Sathonay, des aménagements seront prévus pour les modes actifs : la part belle sera faite aux piétions, et les cyclistes pourront soit emprunter la voie verte qui longera la voie de bus, soit partager son couloir. Le BHNS marquera systématiquement l’arrêt à toutes les stations de son itinéraire, soit 14 arrêts en plus des terminus. Cela permettra de bien desservir tout le territoire et de proposer un itinéraire clair pour le voyageur. L’avantage de ce mode de déplacement c’est de pouvoir faire des arrêts nombreux mais courts (20 à 30 secondes).
De très nombreuses questions ont été centralisées lors de la consultation publique organisée fin 2019, intéressant quelque 5 000 participants le bilan de cette concertation ici.