Canalisations : le secteur retrouve presque son niveau d’activité

La pandémie et le calendrier électoral ont fait reculer l’activité du secteur des canalisations, pourtant capital pour les réseaux d’eau potable, d’assainissement et de gaz. En cette fin d’été, l’activité accuse encore un recul de 10 %.

©Chabe01 / CC BY-SA

Comme toute l’économie, le secteur des travaux publics, en particulier celui des canalisations a été brutalement impacté par le confinement. Un vent de panique a soufflé sur les entreprises, souvent des PME. Des salariés, alarmés par l’information sur « la guerre » livrée au virus, sont restés chez eux. Les appels d’offres ne sont plus sortis. Les chantiers sont devenus silencieux. Les entrepreneurs se sont demandé si leur société allait survivre.

Un cadre encore changeant

Les épisodes du feuilleton des élections municipales ont marqué un autre coup d’arrêt. Et les changements d’équipes municipales ont parois créé des situations inconnues. Le paysage de l’aménagement des réseaux de canalisation d’eau n’est pas encore stabilisé. Plusieurs communes n’ont pas encore délégué la gestion des eaux à leur intercommunalité, et des syndicats des eaux fonctionnent encore. Certaines intercommunalités qui ont récupéré la compétence eau, l’ont déléguée aux syndicats.

Mais des initiatives ont été prises pour que les travaux continuent. Car parfois, les urgences écologiques n’attendent pas. Pierre Rampa, président du syndicat des Canalisateurs du Sud-Est se réjouit du plan de relance qui vient d’être annoncé, tour comme Michel Reguillon, délégué général du syndicat Rhône-Alpes et Yves Bourdais, son délégué pour Provence-Alpes Côte-d’Azur.

260 M€ pour les cycles de l’eau

L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse avait lancé avant l’été un programme « rebond » apportant 180 millions d’euros pour lancer des projets prêts à démarrer. Le plan de relance de l’État a apporté 80 millions d’euros supplémentaires. En tout, 260 M€ vont permettre de mener des travaux pour améliorer les cycles de l’eau : le petit cycle, celui des usages humains, en particulier dans les villes, comme le grand cycle, qui inclut tous les territoires.

Les défis à relever sont immenses, car le changement climatique change complètement la donne, avec la perspective de sécheresse, d’aridité, qui toucheront tous les milieux, les forêts l’agriculture, la viticulture, mais aussi parfois l’industrie et le fonctionnement des villes.

 

 

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