La justice a accepté la demande de suspendre l’exécution du jugement prononçant l’annulation de l’autorisation de la centrale hydroélectrique de Sallanches et de son démantèlement.
Le tribunal administratif a le 4 mai suspendu l’exécution d’un jugement prononçant l’annulation de l’autorisation pour la construction de la centrale hydro-électrique de Sallanches , sur la Sallanche, en Haute Savoie, projet porté par la commune de Sallanches et la Régie de gaz et d’électricité de Sallanches. Le projet est autorisé par la Préfecture de Savoie. La Sallanche est un affluent de l’Arve, un sous-affluent du Rhône et elle prend sa source à 2000 mètres d’altitude, pour un cours de 10 kilomètres.
France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes (FNE AURA) respecte cette décision de justice, dans l’attente de la décision de la Cour administrative d’appel de Lyon. L’association » fera tout pour contrer légalement ce qu’elle estime être une grave erreur pour la biodiversité. » FNE AURA avait lancé l’alerte dès que le projet a été rendu public et entamé son recours en justice. Les porteurs du projet, estime l’association, » ont pris un risque inconsidéré en construisant malgré tout cette centrale et en engageant plus de 6 millions d’euros à l’aveugle en connaissant les risques juridiques. » Le cours d’eau aurait pu être remis en état afin de rétablir sa continuité écologique. Or, la construction de la centrale sur un site identifié réservoir biologique porte atteinte à la santé des cours d’eau et à la survie de la biodiversité. Cette rivière était pourtant identifiée comme un torrent non aménageable.
Sur la centaine de projets hydroélectriques annoncés en Auvergne-Rhône-Alpes FNE AURA rappelle qu’elle en conteste peu devant la justice. » Le nécessaire développement des énergies renouvelables ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité, dont la préservation conditionne notre avenir. » souligne l’association.