La centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, a produit en 2022 21,32 TWh, en fort retrait sur la production de 23,79 KW/h en 2021.
Avec 21,32 TWh, la production de la centrale EDF du Tricastin en 2022, a marqué un fort recul par rapport à la production de 23, 79 TW/h en 2021. Cette production représente plus de 7 % de la production d’électricité d’origine nucléaire française et 40 % des besoins en électricité d’Auvergne–Rhône–Alpes . Elle couvre la consommation électrique de 3,5 millions d’habitants.
Les quatre arrêts de maintenance programmés, dont la 4e visite décennale du réacteur n°3 , ont respecté rappelle le service communication de l’établissement, » les exigences de sûreté et de sécurité » . En fin d’année 2022, les moyens de production de la centrale étaient pleinement disponibles pour répondre aux besoins en électricité.
La centrale a poursuivi le programme industriel « Grand carénage », engagé depuis 2018, qui se poursuivra jusqu’en 2028. Ce programme d’envergure vise à poursuivre l’exploitation au–delà de 40 ans et tendre vers le niveau de sûreté des réacteurs de troisième génération (type EPR).
Les quatrième visites décennales des unités n°1, 2 et 3 ont été réalisées en 2019, 2021 et 2022. La visite décennale de l’unité n°4 aura lieu en 2024. Le volume d’activité d’une visite décennale 4 est cinq à six fois plus important que celui d’une visite décennale ordinaire. Cette visite se déroule en deux phases. Les secondes phases dites« phase B » se poursuivront jusqu’en 2028. Ces arrêts de grande ampleur se caractérisent par la réalisation d’épreuves réglementaires la mise en place de modifications supplémentaires, visant à tendre vers le niveau de sûreté des réacteurs de 3e génération. Par exemple, un stabilisateur de corium est implanté sous la cuve du réacteur et des systèmes additionnels de refroidissement et des sources électriques supplémentaires sont créés afin de pallier une coupure de l’approvisionnement électrique depuis la centrale elle-même, qui permet de faire fonctionner les différents circuits.
Des moyens supplémentaires, permettant de répondre aux conséquences d’une catastrophe comme celle de Fukushima sont déployés : renforcement de l’organisation de gestion de crise, installation de sources supplémentaires de refroidissement et électrique, via quatre diesels d’ultime secours. En 2022, les travaux de renforcement de la digue ont été achevés et la construction d’un nouveau centre local de crise s’est poursuivie. La mise en œuvre de moyens de protection additionnels contre les risques climatiques et le renforcement des équipements à la tenue au séisme se poursuivront dans le cadre des « phases B ». Ces travaux s’inscrivent dans le programme industriel de la centrale.