Les barres de combustibles du réacteur 3 de la centrale de Fukushima, exploitée par l’électricien TEPCO ont bien été en contact avec l’air, faute d’une couverture suffisante par de l’eau, expliquent chacun de leur côté Sortir du Nucléaire et l’Autorité de Sûreté Nucléaire française.
L’ASN dans un quatrième comuniqué, explique que la centrale rencontre des ” problèmes de refroidissement de certains réacteurs” suite à l’endommagement d’installation de refroidissement par le séisme.
Pour le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi, le séisme a provoqué la perte des alimentations électriques et affecté la station de pompage de la centrale, ce qui a entraîné la perte de refroidissement du coeur du réacteur et une élévation de la température et de la pression dans l’enceinte de confinement. Tepco a procédé à une décompression volontaire de cette enceinte par un rejet contrôlé et filtré à l’atmosphère. Cette opération a été réalisée le 12 mars à 14h30 (heure locale), ce qui a permis d’abaisser la pression intérieure de l’enceinte. Pour refroidir le coeur du réacteur, Tepco a procédé, à 20h20 (heure locale), au « noyage » de l’enceinte de confinement en y injectant de l’eau de mer borée.L’incident a été classé par l’Autorité de sûreté japonaise au niveau 4 de l’échelle INES qui en comporte 7.
Pour le réacteur n°3 de Fukushima Daiichi, des problèmes de refroidissement ont entraîné une augmentation de la pression dans l’enceinte de confinement. Tepco a procédé de la même manière que pour le réacteur 1 à une décompression volontaire par
des rejets contrôlés et filtrés à l’extérieur. Dimanche 13 mars vers 12h, le Gouvernement japonais a indiqué que la dégradation du combustible de ce réacteur était possible en raison d’un « découvrement » des barres combustibles. Cette perte du système de refroidissement est peut-être due à une réplique du séisme. Le réseau Sortir du Nucléaire explique que les barres qui mesurent 3,7 mètres ont été découvertes sur une hauteur de 3 mètres.
Le Réseau Sortir du Nucléaire explique par ailleurs que les informations de l’électricien TEPCO ne sont pas crédibles. Le réseau associatif rappelle en effet que des centrales de l’électricien japonais ont été fermées il y a quelques années, en raison d’informations fausses diffusées par l’entreprise.