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Centrales nucléaires au Japon: l’exposition des populations supérieure à la normale

Depuis cinq jours, de la radioactivité s’échappe de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI sans que l’on puisse évaluer les risques encourus par les populations. La CRIIRAD explique que les quantités de produits radioactifs relâchées ne sont pas connues.
Seuls des relevés dosimétriques (débits de dose en µGy/h ou µSv/h) sont disponibles et seulement pour certains secteurs géographiques. Ces résultats ne rendent compte que de l’exposition externe et peuvent sous-évaluer considérablement les niveaux de risques.
Le laboratoire de la CRIIRAD a pu accéder aux mesures du Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo, dans l’arrondissement de Setagaya, sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars.
Les résultats concernent quatre éléments radioactifs : iode 131, iode 132, césium 134 et césium 137.

Moyennées sur les 42 heures de suivi, les activités sont les suivantes : Iode 131 : 14,9 Bq/m3 ; Iode 132 : 14,5 Bq/m3 ; Césium 134 : 3,4 Bq/m3 Césium 137 : 3,2 Bq/m3. Pour ce dernier élément, une valeur moyenne de 3,4 Bq/m3 représente de l’ordre de 1 million de fois le niveau normal.
La CRIIRAD explique que le niveau de radioactivité de l’air a très fortement augmenté sur Tokyo le 15 mars, entre 10h et 12h, avec un pic de radioactivité sur les poussières prélevées à 11h : Iode 131 : 241 Bq/m3 ;Iode 132 : 281 Bq/m3 ;Césium 134 : 64 Bq/m3 Césium 137 : 60 Bq/m3 Ce niveau représente plus de 10 millions de fois le niveau antérieur aux accidents nucléaires. A partir d’une activité moyenne en iode 131 de 15 Bq/m3, la CRIIRAD estime que les doses équivalentes à la thyroïde qu’ont pu recevoir en 48 heures les enfants habitant Tokyo restent inférieurs au milliSievert (mSv) . Ce niveau est inférieur au seuil d’intervention de 10 mSv défini par l’OMS pour l’administration de comprimés d’iode stable.
Le plus préoccupant est que Tokyo n’est pas le secteur le plus touché. L’analyse des relevés de débits de dose disponibles montre selon la CRIIRAD que les habitants ont du être exposés à des niveaux excédant les niveaux observés sur la région de Tokyo.

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