Le comité de pilotage du contournement Ferroviaire de l’Agglomération Lyonnaise a examiné ce lundi, les propositions faites par Réseau Ferré de France ( RFF) à la demande du préfet de Région.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Comité, Jacques Gérault a rappelé l’importance du projet. ” Le trafic ferroviaire dans la région lyonnaise est complètement engorgé et une partie de ce trafic peut nous échapper”. Des trafics marchandises nationaux et européens peuvent s’écarter de la région lyonnaise entre le nord et l’Espagne, ou entre l’ouest et l’est du continent, si Lyon n’est pas capable de rester un passage efficace association des autoroutes, des voies ferrées, un fleuve, dans l’axe Nord-Sud, mais aussi vers l’Italie. Le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise est aussi important pour la Loire, Saint-Etienne et le massif Central.
Il reste à voir comment l’agglomération sera contournée entre Grenay ( Isère) et la vallée du Rhône. Le comité de pilotage a eu entre les mains sept propositions, c’est à à dire un éventail de solutions large, tant sur le plan géographique que sur le plan environnemental et financier.
Deux familles de tracés
Les études de Réseau Ferré de France ont abouti à sept tracés qui sont les suivants:
– le tracé le plus au sud, suit la ligne GV Méditerranée et tourne vers l’ouest à Valloire, pour franchir le Rhône et arriver à Andance ( Ardèche): longueur, 62 kilomètres pour un coût de 2,8 milliards
– le tracé suivant la LGV/Amballan, tourne vers l’ouest à Eyzin-Pinet et arrive sur la Rhône à Saint-Clair du Rhône: longueur 49 kilomètres dont 21 en tunnel pour 2,4 milliards d’euros.
– le tracé Véga-Sud Viennois passe par Diémoz puis arrive au Rhône à Reventin-Vaugris: 40 km pour 2,4 milliards
– le tracé Sévenne, plus court arrive au Rhône au Nord de Vienne, à Seyssuel: 36 km, dont 16 en tunnel, pout 1,9 milliards
– le tracé plaine d’Heyrieux-Sibelin Nord mesure 24 kilomètres dont 15 en tunnels et coûterait 1,4 milliard pour rejoindre le nord de la plate forme de triage
– le tracé A 46/Sibelin Sud, suit davantage l’A 46, est plus long mais comporte moins de tunnels: 27 km dont 13 en tunnels, pour 1,5 milliard.
– le tracé A 46 Sibelin nord, suit la ligne Lyon-Chambéry puis à Mions l’A 46 et arrive au Rhône au Nord de Sibelin: Il mesure 22 kilomètres, dont 10 en tunnel. C’est le moins cher: 1,4 milliard.
Les sept tracés seront étudiés de plus près par Réseau Ferré de France et une nouvelle réunion du comité de pilotage aura lieu début décembre pour éliminer plusieurs projets. Jacques Gérault , comme Philippe De Mester, directeur régional de Réseau Ferré de France ont insisté sur a prise en compte des nuisances pour les riverains. Dans un périmètre de 500 mètres de part et d’autre d’un tracé moyen, se trouvent 600 habitations ce qui représente environ 2000 habitants. On est loin des 300 000 habitants que mettent en avant les associations. La distance de 500 mètres est celle au delà de laquelle les bruits des trains ne sont pas perçus.
Les nuisances seront prises en compte. Le coût aussi. Mais sera aussi prise en compte la facilité de raccordement au Massif Central et à Saint-Etienne. Sera aussi pris en compte l’impact sur les terres agricoles, qui disparaissent à un rythme toujours élevé.
Toutes ces considérations entreront en ligne de compte pour composer l’intérêt général. D’ici là, les pressions vont se poursuivre. Des manifestations vont avoir lieu, comme ce lundi, un rassemblement de quelque 300 personnes du Nord Isère venues manifester contre un tracé qui longerait la ligne à Grande Vitesse. Rendez-vous en décembre.
Pour en savoir plus sur Réseau Ferré de France en Rhône-Alpes: http://www.rff.fr/pages/projets/ficheregion.asp?lg=fr&code=21
