La Savoie reste le département où le chamois se développe le mieux. La population s’y élève à 25 000 animaux et les prélèvements prévus pour la saison de chasse actuelle sont d’environ 4000 bêtes. On trouve du chamois partout dans les fonds de vallée de Maurienne, de Tarentaise, dans le Beaufortin, les Bauges. On en trouve aussi dans les Massifs du Revard, de la Féclaz, de la Chartreuse, de l’Epine, et c’est seulement dans quelques communes de l’avant pays savoyard que l’espèce ne s’est pas avancée. Il reste à aménager des corridors biologiques entre les massifs de Bauges et de Chartreuse.
En Haute Savoie, les populations ont aussi importantes, à plus de 11.000 individus, les prélèvements étant de 1500. Le chamois continue son retour dans l’Ain, et venu de la Haute Chaine du Jura, il colonise une partie du Bugey. Il se plaît sur les barres rocheuses qui surplombent la vallée de l’Albarine, où environ 220 animaux ont été dénombrés. En revanche l’implantation du chamois dans la Loire n’a pas été couronnée de succès.
Le Cerf se plait mais dérange.
Le Cerf est une espèce prestigieuse. C’est le plus gros mammifère d’Europe. Il s’est installé un peu partout, grâce à des introductions réalisées à partir d’individus prélevés dans le parc de Chambord. Tous les départements de Rhône-Alpes abritent des cerfs, à l’exception de la Loire et du Rhône, où pourtant l’espèce pourrait tout à fait s’installer, car les milieux lui sont favorables. Mais l’opposition des forestiers est un frein.
Le cerf s’adapte d’ailleurs très bien puisqu’il s’est installé dans des secteurs de montagne à des altitudes où on ne pensait pas qu’il coloniserait. Le cerf est présent en Haute Maurienne, Tarentaise, et Beaufortin, Bauges, dans des milieux forestiers , zones d’alpages où tout le monde disait que cela ne marcherait Le Cerf n’est pas toujours le bienvenu. Il est accusé de causer des dégâts aux arbres, provoquant les réactions des forestiers et des sylviculteurs, propriétaires privés, mais aussi communes forestières.
« Présent dans la plupart des massifs qui peuvent l’accueillir, explique la Fédération de Savoie, le Cerf, devrait cette année poursuivre sa progression. Si désormais, dès les premiers jours d’octobre, chacun peut entendre, du massif du Semnoz à celui du Mont-Blanc, le brâme guttural du roi de la forêt, cela n’empêche pas le nécessaire “contrôle” des effectifs pour assurer l’équilibre durable entre les cerfs et les intérêts économiques locaux que sont l’agriculture et la production de bois ou ceux des résidents» explique la Fédération des Chasseurs de Haute-Savoie.
Dans l’Ain, un gestion du Cerf dans le marais de Lavours où la population a un peu explosé, on a mis les 8 communes ensemble pour exploiter 7 bagues.
Pour les ongulés, la saison 2008 se présente plutôt sous de bons auspices bien que la neige et le froid tardifs n’aient pas été des plus favorables aux mouflons, présents sur seulement cinq massifs de Haute Savoie. Le mouflon est un animal de montagnes méditerranéennes, qui n’est pas vraiment bien installé dans les Alpes du Nord. Les prélèvements sont limités. Mais « avec moins de 100 prélèvements par an, la chasse sportive de cette espèce méditerranéenne fait néanmoins de plus en plus d’adeptes» explique la Fédération de Haute Savoie. En Savoie, pour le Mouflon 180 attribution ont été décidées.
Pour en savoir plus sur les fédérations des chasseurs de Savoie: www.chasseursdesavoie.com
de Haute Savoie : www.chasseurs74.fr
de l’Ain: www.fdcain.com
de l’Isère: www.chasse38.com
