Il n’y a pas photos pour l’arrivée du tiercé de la pollution par les particules : premier le chauffage individuel au bois, deuxième, le transport, troisième l’industrie.
Lors d’une journée de froid intense ou moyen, les émissions du chauffage individuel représentent 67% des particules, contre 9% pour les transports, et 4% pour l’industrie.
Et ces proportions s’appliquent à des volumes plus importants, plus de deux fois supérieurs aux volumes de poussières dans l’air de la région en moyenne annuelle. Un jour de froid, ce sont environ 220 tonnes qui sont émises dans l’air régional par les activités humaines, conte 93 tonnes en moyenne chaque jour de l’année. Ces données scientifiques sont fournies par Air Rhône-Alpes, association agréée ( par l’Etat) de surveillance de la qualité de l’air.
L’hiver fait surperformer le chauffage, qui arrive quand même tout au long de l’année en tête des sources de pollution. En moyenne, le chauffage représente 37% des poussières, devant le transport routier (19%) et l’industrie (11%). Les autres sources de poussières (carrières, bâtiment travaux publics, agriculture) sont minoritaires.
Pas les grosses installations
Les émissions du chauffage ne sont pas le fait des grosses installations. Le Rhône compte une dizaine de chaufferies de 20MW et plus soumises à des contrôles stricts de leurs émissions par la DREAL ( Duirection régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) . Des contrôles existent aussi pour des chaufferies d’une puissance supérieure à 2 MW.
Mais les ” contrôles” réalisés par des chauffagistes ( plutôt de l’entretien) sur les chaufferies individuelles, en particulier bois, portent peu sur les émissions polluantes, mais sur les rendements et la sécurité. Et des contrôles ne sont pas obligatoires.
“La pollution par le chauffage individuel au bois est ainsi très importante dans le périphérique urbain, les zones pavillonnaires, les campagnes” rappelle Hervé Chanut, qui suit les émissions de pollution à Air Rhône-Alpes.
Pollution routière
Cette pollution peut s’ajouter à la pollution de sites exposés au trafic routier. Pour ce dernier les contrôles semblent assez rares. Ils sont aussi difficiles à mettre en place car la signalisation routière n’est pas adaptée à des situations ponctuelles. La signalisation lumineuse n’est pas homologuée comme faisant partie des panneaux du code de la route. Un automobiliste peut tout à fait entrer sur une autoroute, circuler sur un axe sans avoir vu la limitation de vitesse ponctuelle.
Il peut donc rouler en toute bonne foi à la vitesse indiquée sur les panneaux métalliques. Donc discuter une éventuelle amende. Dans l’agglomération grenobloise, une solution a été trouvée. Sur la rocade ouest, toutes les limitations de vitesse sont indiquées par panneaux lumineux.
Impossible d’ignorer la loi.