« La troisième réunion du COSIC a été l’occasion pour les industriels de la chimie de dresser un bilan positif des actions réalisées en partenariat avec les Pouvoirs Publics, de faire part de leurs préoccupations et d’examiner les actions à mettre en oeuvre ensemble face aux défis auxquels l’industrie chimique se trouve confrontée.
Ces défis sont autant de contraintes à transformer en opportunités par un secteur industriel véritablement stratégique pour la France » a déclaré Luc Chatel, Ministre en charge de l’Industrie, Président du COSIC, soulignant le poids de la chimie dans l’économie, son rôle de moteur d’innovation pour les autres industries et sa capacité d’apporter des solutions aux problèmes environnementaux. Il a ensuite assuré les représentants des industriels de la chimie et des secteurs avals membres du COSIC, de la mobilisation et du soutien des Pouvoirs Publics.
La chimie en France voit en effet sa compétitivité s’éroder. Une politique industrielle dynamique doit donc être menée pour la soutenir. Comme l’a rappelé l’UIC, les spécificités de l’industrie chimique, industrie mondialisée et intensive en énergie, l’exposent très fortement à la concurrence internationale. Les conditions d’accès aux matières premières, à l’énergie (électricité et gaz) et à des infrastructures de transport performantes sont, pour elle, déterminantes.
Ses entreprises, qui sont à 90% des PME/TPE, ont également besoin d’un environnement réglementaire stable et homogène et d’une bonne visibilité sur les modalités d’application de règlementations complexes telles que REACH ou le projet de directive E.T.S. (allocation des quotas de CO2) actuellement en gestation au niveau européen. L’UIC a déjà sensibilisé à REACH plus de 3000 PME et formé 1000 d’entre elles à son application. Dans le cadre du projet E.T.S., elle a souligné la vulnérabilité des PME/TPE et demandé qu’elles soient exemptées de quotas payants en relevant le seuil d’émission des installations de combustion à 50Kt de CO2 par an.
Commentant ce projet de directive, l’UIC a confirmé l’engagement de l’industrie chimique de lutter contre le changement climatique et la perspective d’une réduction de 20 % de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020, conformément aux objectifs de la Commission Européenne. Elle a, par ailleurs, fait valoir l’importance de mettre en oeuvre, pour l’allocation des quotas de CO2 pour la période 2013/2020, un mécanisme incitatif basé sur un « benchmark » fondé sur les performances industrielles plutôt que la taxe supplémentaire qu’introduirait le mécanisme fortement pénalisant de mise aux enchères des quotas, prévu à ce jour.
En matière d’innovation, l’UIC est prête à accentuer son action de promotion de la chimie durable et participera activement à la mise en place et à l’animation de SUSCHEM France, miroir de la plate-forme opérationnelle européenne pour la chimie durable. Elle s’attachera également à développer l’utilisation des agro-ressources au travers de l’Association « Chimie du Végétal » qu’elle a contribué à créer en 2008.
Soucieuse d’améliorer l’image de l’industrie chimique et de restaurer la confiance du public vis-à-vis de ses produits, l’UIC prévoit également d’organiser avec l’ensemble des industriels du secteur et le soutien du Secrétariat d’État à l’Industrie, des Journées Nationales de la Chimie en avril 2009»
Le titre est de la rédaction d’Enviscope.com
