L’industrie chimique demeure confrontée à une acceptabilité sociale insuffisante. L’année de la Ahimie donne lieu à plusieurs évènements, mais une partie du public saisit encore mal les enjeux du secteur en termes économiques et en termes sociaux. La chimie cherche encore à attirer des compétences.
Elle cherche à améliorer son insertion dans le tissu urbain. ” Quatre de nos sites sur cinq se trouvent en milieu urbain” rappelle Jean-Jacques Gillot, Délégué régional de l’Union des Industries Chimiques pour Rhône-Alpes.
Plans de prévention des risques technologiques
Certes, se sont les villes qui souvent ont rattrapé la chimie. Mais la question de la sécurité reste un souci prioritaire. Les sites chimiques sont presque tous dotés d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) issu de la loi ” Bachelot” adoptée après la catastrophe de Toulouse. Ces PPRT prévoient des règles strictes d’urbanisation autour des plates-formes chimiques, et des mesures destinées à adapter ( ou à détruire) le tissu urbain autour des usines.
Les plates-formes chimiques de Rhône-Alpes sont donc en train de s’inscrire clairement sur le territoire, comme des sites dédiés à des activités à risques contrôlés! L’évolution des entreprises, du secteur, libère des surfaces qui pourraient être occupées par de nouvelles entreprises chimiques.
Les responsables du secteur veulent aussi mettre en place un fonctionnement plus intégré qui permette de réaliser une véritable écologie industrielle. ” Le fonctionnement de la chimie ne peut être regardé seulement du point de vue des établissements ou des sites. Il faut le voir au niveau des échanges de matières entre les sites.“explique Jean-Jacques Gillot.
La raffinerie Total de Feyzin fournit des produits pour certaines entreprises, elles-mêmes fournisseurs d’autres entreprises. Les déchets de certaines installations peuvent être utilisés comme matières premières par d’autres. Les flux de matières peuvent être encore davantage intégrés, ce qui peut générer des économies de transport et d’énergie. Un tel fonctionnement intégré peut intéresser de nouvelles entreprises. ” Nous allons faire savoir que notre secteur peut proposer de la place et des matières premières, tout un environnement à des investisseurs” explique Jean-Jacques Gillot.