Le Groupe International des experts sur le Climat a publié ce lundi un nouveau documents à l’intention des dirigeants sur l’adaptation. Le changement climatique fait peser de très graves menaces pour l’humanité. Il est possible en agissant plus fortement maintenant, de préserver avenir.
Le rapport du Groupe de travail II est le deuxième volet du sixième Rapport d’évaluation du GIEC, dont la publication s’achèvera en 2022. Alors que les scientifiques du Groupe de travail 1 se penchent sur les causes et les effets du changement, le Groupe II travaille sur l’adaptation.
Le Résumé à l’intention des décideurs du rapport du Groupe de travail II du GIEC, Changement climatique 2022: impacts, adaptation et vulnérabilité, a été approuvé ce dimanche par les 195 gouvernements membres du GIEC . Cette approbation suit deux semaines de réunions en ligne de scientifiques du monde entier.
Un avertissement très sérieux
Le rapport confirme ce que le GIEC répète inlassablement depuis de longues années, preuves scientifiques à l’appui. » Le changement climatique dû aux activités humaines provoque des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde, malgré les efforts déployés pour réduire les risques. Les populations
et les écosystèmes les moins aptes à y faire face sont les plus durement touchés. »
« Ce rapport lance un avertissement très sérieux sur les conséquences de l’inaction», a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC. «Il montre que le changement climatique fait peser une menace grave et grandissante sur notre bien-être et la santé de la planète. Les mesures prises aujourd’hui façonneront l’adaptation de l’humanité et la réponse de la nature aux risques
climatiques croissants.». Mais le président du GIEC n’évoquent pas les mesures qui ne seront pas prises…
Danger des dépassements temporaires
Le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C en moyenne par rapport à la température moyenne qui prévalait au milieu du dix-neuvième siècle à l’aube de la révolution industrielle fortement consommatrice d’énergies fossiles, charbon d’abord, puis pétrole et gaz.
Le GIEC insiste : le réchauffement n’est pas un phénomène régulier, progressif, uniforme. La tendance globale est marquée par des phénomènes temporaires ( sécheresses, canicules ) , ou régionaux qui seront en eux-mêmes graves. Le dépassement, même temporaire, d’un tel niveau de réchauffement entraînera des conséquences graves supplémentaires, dont certaines seront irréversibles. » Les risques pour la société augmenteront, y compris pour l’infrastructure et les établissements humains sur les côtes de basse altitude. »
Il est urgent d’agir
La multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations excède déjà les seuils de tolérance des végétaux et des animaux, provoquant la mortalité massive d’arbres, de coraux et d’autres espèces. C’est le cas peut-on signaler en dehors du rapport du GIEC, par exemple pour la forêt en France. Du fait qu’ils surviennent simultanément, ces extrêmes météorologiques ont des répercussions en cascade de plus en plus difficiles à gérer. Les sécheresses peuvent être associées à des canicules qui ont des conséquences sur le débit des cours d’eau, sur les milieux aquatiques, sur la production d’énergie. Ces phénomènes exposent des millions de personnes à une insécurité alimentaire et hydrique aiguë, notamment en Afrique, Asie, Amérique centrale et Amérique du Sud, dans les petites îles et en Arctique.
Agir vite
Des mesures ambitieuses sont nécessaires pour s’adapter au changement climatique, tout en réduisant rapidement et fortement les émissions de gaz à effet de serre. » À ce jour, les progrès en matière d’adaptation sont inégaux et les écarts se creusent entre l’action engagée et ce qui est nécessaire pour faire face aux risques croissants, selon le nouveau rapport. Ces écarts sont particulièrement prononcés au sein des populations à faible revenu. »