L’agroforesterie qui associe cultures et plantation d’arbres, est une voie intéressante pour l’agriculture. Le quatrième Congrès mondial d’Agroforesterie se tiendra à Montpellier du 20 au 22 mai, pour soutenir le développement de cette approche adaptée au changement climatique.
L’agroforesterie est une technique agricole qui consiste à associer des arbres dans les cultures et les pâtures. Cette approche est reconnue comme efficace pour protéger les sols, répondre aux enjeux du changement climatique et contribuer à la sécurité alimentaire.
L’agroforesterie pourrait donc être l’avenir de l’agriculture. Les applications sont nombreuses : haies et alignement d’arbres ou d’arbustes dans et autour des parcelles, agriculture multi-étagée, production de bois d’œuvre ou de fruits dans les cultures, arbres fourragers et mellifères, arbres d’ombrage pour les cultures pérennes (café, cacao, vigne) ou le bétail, agroforêts multi-strates et jardins agroforestiers.
Le congrès de Montpellier permettra un large tout d’horizon sur l’agroforesterie. Ouvert aussi aux chercheurs et étudiants ainsi qu’aux agriculteurs, ONG et décideurs politiques et économiques, le congrès attend quelque 1 500 participants de plus de 100 pays. Il est organisé, pour la première fois en Europe, par le Cirad et l’Inra, en partenariat avec World Agroforestry, Agropolis International et Montpellier Université d’Excellence.
Une semaine de l’Agroforesterie
Cette Semaine de l’Agroforesterie débutera dimanche 19 mai au Corum de Montpellier, par une Journée « grand public », organisée par la Fondation de France et l’Association française d’agroforesterie,. « Nous avons voulu, par cette journée grand public en amont du congrès, mieux faire connaître l’agroforesterie auprès de la société civile », explique Emmanuel Torquebiau, chargé de mission agroforesterie au Cirad et président du comité d’organisation du Congrès mondial de l’Agroforesterie, cité dans le communiqué de presse.
Les organisateurs ont voulu ancrer ce congrès dans le débat de société sur l’agriculture : « Il est temps que les solutions techniques soient discutées au sein de la société et s’intègrent aux politiques publiques », commente Christian Dupraz, directeur de recherches Inra et président du comité scientifique du congrès.
En associant science et dialogue avec la société, le congrès permettra de préciser la contribution de l’agroforesterie à la transition agroécologique de l’agriculture mondiale.
Création d’une Union internationale de l’Agroforesterie
Une Union internationale de l’agroforesterie sera créée à l’issue du congrès pour fédérer les innovations en agroforesterie à l’échelle mondiale.
Plus d’infos sur le site du congrès.