La Côte d’Ivoire est l’invité de Pollutec 2014, Lucien N’Gbocho T’Chimou, directeur général adjoint de la Sodeci , Société de l’Eau de Côte d’Ivoire, explique les besoins du pays.
Après une dizaine d’années de parenthèse, la Côte d’ivoire a repris le chemin des investissements dans le secteur de l’eau. Les Ivoiriens ne sont pas les moins bien lotis en Afrique pour l’accès à l’eau potable. Mais plus de 8 millions , sur 22 millions n’ont pas accès à l’eau potable, et 4 millions boivent encore de l’eau provenant de sources non améliorées.
Une ressource en eau abondante
La Côte d’Ivoire n’a pas de problème de quantité pour la ressource en eau. Elle a de grands fleuves, le Bandama sur 950 km, le Comoé 900 km, le Sassandra 650 km, et le Cavally 600 km. Le pays n’est pas affecté par le changement climatique. Les eaux sont abondantes, mais il faut souvent exploiter depuis les eaux de surface. Le plus grande partie de la Côte d’Ivoire repose en effet sur un socle granitique et les aquifères ne sont pas profonds. ” Les forages ne sont pas très grandes, s’épuisent en quelques années. ” explique, le directeur général adjoint de la Société des Eaux de Côte d’Ivoire ( SODECI) société en charge de l’exploitation de l’eau , dans le cadre d’un contrat d’affermage accordé par l’Etat.
Dans de nombreuses villes, il faut gérer des forages, mais aussi assurer l’acheminement de l’eau et traiter les eaux usées. Les besoins sont aussi importants pour l’agglomération d’Abidjan, la capitale, plus de quatre millions d’habitants. L’agglomération est alimentée par des forages, mais de nouvelles ressources doivent être trouvées. Les besoins quotidiens de 600 000 mètres cubes , mais ne sont satisfaits qu’à hauteur de 400 000 mètres cubes. Des forages ont réalisés à Bomoua, à Niangon, à Singon ( ce dernier financé par l’Agence Française de Développement).
La société des Eaux de Côte d’Ivoire vise à régler la question des volumes. Première société de service public en Afrique, certifiée qualité ISO 9001 depuis 2000Ellle veut aussi distribuer une eau de qualité à plus de 800 000 clients. La livraison d’une eau conforme, suppose par exemple qu’elle soit traitée pour être poins acide, pour contenir moins de fer.
Assainissement
Les besoins en assainissement sont aussi importants. Abidjan dispose d’une réseau d’assainissement important. Des grandes villes comme BOUAKE, Yamoussoukro, et San Pedro ont des embryons de réseaux mais les villes secondaires en sont dépourvues. L’assainissement autonome représente 80% des volumes d’eaux usées , ce qui génère un volume important d’eaux de vidange déversées dans les milieux sans traitement.
L’épuration des eaux concerne aussi les eaux industrielles, rejetées souvent sans traitement. La plupart des milieux naturels sont eutrophisés.
Les besoins ivoiriens sont dont évidents. Les responsables de l’environnement cherchent des bureaux d’ingénieur conseil capables de réaliser des études d’avant projet, pour le lancement d’appels d’offres de travaux. Mais il est aussi nécessaire d’entretenir et d’exploiter les ouvrages, dans une perspective de promotion des biotechnologies environnementales.
1) La société est détenue à hauteur de 46,07% par la société ERANOVE, à hauteur de 38,59% ar des actionnaires ivoiriens, à hauter de 3,25% par l’Etat ivoirien, mais aussi par le personnel.
Pour tous ces équipements, la