Le palmarès du concours national d’entreprises innovantes, a été annoncé pour la première fois en région, à l’occasion du cinquième Salon des Entrepreneurs organisé mercredi et jeudi au Palais des Congrès de la Cité Internationale de Lyon.
Le concours était doté cette année de 23 millions d’aides pour les 170 lauréats retenus par les jurys régionaux puis par le jury national présidé par Dominique Costantini, pdg de Bioalliance Pharma.
Cette année, 1174 dossiers avaient été envoyés : 75 dossiers ont été remarqués dans la catégorie « création-développement » et 95 projets dans la catégorie « émergence », pour les projets qui en sont encore a stade du concept.
55% de docteurs
Vingt et un projets présentés par des créateurs de Rhône-Alpes ont été récompensés, pour 43 projets présentés par des créateurs d’Ile de France. Rhône-Alpes arrive ainsi assez loin au niveau des projets récompensés, devant Provence-Alpes Côte d’Azur ( 15 projets) et devant Languedoc Roussillon ( 13 projets). Cinquante cinq pour cent des lauréats sont titulaires d’un doctorat, et 25% sont ingénieurs. Soixante pour cent des projets sont issus de travaux de la recherche publique. Au lancement du concours, 38% des projets étaient issus de laboratoires du secteur public.
C’est la preuve qu’en quelques années, une vraie révolution s’est opérée dans les esprits des chercheurs dont beaucoup n’hésitent plus à ce lancer. En dix ans, le concours de création d’entreprises innovantes a permis de créer, a rappelé Valérie Pécresse, 1000 entreprises, dont l’effectif moyen est de 20 salariés, la plus importante en comptant 80. Pour la ministre, les mesures prises ces dernières années ont produit des effets positifs, avec un triplement du crédit d’impôt recherche, avec une aide aux jeunes entreprises créées par des universitaires.
Les lauréats du concours, comme d’autres créateurs, bénéficieront de financements apportés par OSEO, par la Caisse des Dépôts et Consignations, mais aussi par l’Agence Nationale de la recherche ( ANR)
Santé, informatique, environnement, énergie
Les grands domaines d’innovation sont le secteur de la santé, de la pharmacie des sciences du vivant et des biotechnologies ( 55 lauréats), et le secteur de l’informatique, du logiciel des technologies de l’information et de la communication ( TIC) avec 58 projets récompensés.
De nombreux projets s’intéressent aussi à la production d’énergie, à l’environnement.
« Les entreprises doivent répondre aux défis du vingt et unième siècle, la santé, le vieillissement, l’énergie, l’environnement, les nouvelles technologies » a expliqué Valérie Pécresse.
Voici quelques projets rhônalpins du palmarès :
Ralph Siebrech, a été nominé dans la catégorie « chimie et matériaux » pour la mise au point d’un matériaux isolant dont les caractéristiques sont cinq fois supérieures à celles des matériaux classiques comme la laine de verre. Un brevet européen a été déposé.
Xavier Daval a été nominé pour le projet d’entreprise Kilowattsol qui proposera un système de mesure du gisement photovoltaïque d’un lieu, avec gestion par internet des données de ce potentiel. Le projet a été mis au point avec Dominique Dumortier, au Laboratoire des Sciences de l’Habitat de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat.
La société Arveni, de Jean Frédéric Martin, met au point des générateurs d’électricité sans fil en captant des forces présentes dans l’environnement comme des vibrations. Cette énergie inépuisable peut être stockée et répondre aux besoins de systèmes électriques. Cette alimentation , durer plusieurs décennies et s’appliquer à des systèmes de relevés de compteurs, etc.
Etienne Lebas, de l’IFP propose des systèmes de production d’électricité verte, d’une puissance de 30 à 200 Kwatt-électriques, fonctionnant à partir de tout type de biomasse (écorces, etc) facilement utilisable en milieu rural et agricole. Le système permet d’utiliser sur place une biomasse dont le transport obèrerait l’intérêt économique.
La société Fluoptics, de Odile Allard, de l’Université Joseph Fourier, propose une système de suivi en temps réel, de l’état des tumeurs afin d’aider le chirurgien à opérer en toute précision, et surtout en lui permettant de réaliser une ablation complète. Pascal Vallejo propose un test permettant de savoir si une vache laitière a ou non été fécondée ! L’innovation s’attaque même aux activités les plus traditionnelles !
Pour en savoir plus sur le palmarès www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
