Le mardi 1er décembre à 23h50, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par EDF du déclenchement du plan d’urgence interne sur le réacteur n°4 du site EDF de Cruas (Ardèche). EDF a mis le réacteur à l’arrêt conformément aux procédures. Selon EDF, cette situation est la conséquence de la perte du refroidissement de certains systèmes du réacteur qui est assuré par l’eau du Rhône. L’obturation aurait pu être provoquée par un apport non prévu de débris par les eaux du Rhône, apport exceptionnel qui n’aurait pas été ” géré” par les systèmes de protection.
Arrêt du réacteur pendant quelques heures
Le réacteur n°4, situé en amont du site sur la rive droite du fleuve, est le plus exposé à de telles situations. Ce type d’événement est prévu dans les procédures de sûreté applicables aux réacteurs nucléaires. Dès que le dysfonctionnement du système de refroidissement a été connu, le réacteur 4 a été arrêté, explique-t-on au service communication de la centrale. Les arrivées du circuit de refroidissement ont été désobturées, et le réacteur a pu être remis en marche pour être connecté au réseau dans le courant de cette journée de mercredi. Le plan particulier d’intervention a été mis en place sur le site.
L’ASN de son côté a mis en place son organisation nationale d’urgence pour suivre l’évolution de l’état du réacteur n°4 et des trois autres réacteurs de la centrale. Deux inspecteurs de la division de Lyon de l’ASN ont été dépêchés sur le site. EDF a levé, avec l’accord de l’ASN, son plan d’urgence interne (PUI) à la centrale nucléaire de Cruas le 2 décembre à 6 h 30.
La sûreté de l’installation affirme l’ASN, est restée assurée tout au long de cet incident, qui n’a pas eu de conséquences sur l’environnement. L’incident est classé au niveau 2 de l’échelle INES, qui en compte 7.