En Suisse, la consommation quotidienne de sucre est en moyenne de 110 grammes de sucres ajoutés, plus du double du maximum recommandé par l’Office de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) et par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ces organisations recommande 50 grammes par jour pour les adultes, 25 grammes pour les enfants.
La surconsommation de sucre est due surtout aux sucres ajoutés, en particulier avec la consommation de boissons sucrées (sodas, boissons énergisantes, sirops, jus de fruits) et de sucreries (viennoiseries, pâtisseries, pâtes à tartiner, biscuits, chocolat,…). Par opposition aux sucres naturellement présents dans certains aliments (féculents, fruits, légumes, produits laitiers), les sucres ajoutés désignent les sucres suivants: saccharose (sucre de table), sucrose, fructose, sirop de glucose, high–fructose syrup. Ces sucres et d’autres sont utilisés tels quels ou ajoutée dans la préparation ou la fabrication des denrées alimentaires. Ces sucres ne sont pas nécessaires à notre alimentation. Ils sont considérés comme des « calories vides » et favorisent le diabète de type 2, l’obésité et les problèmes cardiovasculaires.
Un enfant sur six en surpoids
En Suisse, près d’un enfant sur six est en surpoids, soit 15% (OSAV–OFSP, 2017). Les enfants nourris avec une alimentation riche en sucres ajoutés ont plus de risque de développer des problèmes de santé : obésité, troubles cardiovasculaires et métaboliques, caries et hyperactivité (recherches scientifiques Dereń et al, 2019; Paglia et al, 2019). Plus les enfants sont exposés tôt au sucre, plus ils développeront une préférence pour le goût sucré qui est déjà inné . Les pédiatres recommandent de limiter la consommation de sucres ajoutés le plus tôt possible.
Prévenir le surpoids, l’obésité et le diabète de type 2 semble mission impossible dans notre environnement « obésogène » Ce défi est d’autant plus grand que la surconsommation de sucre, comme les autres facteurs de risque des maladies chroniques ainsi que l’incidence de celles–ci, touche plus particulièrement les personnes des niveaux socio–économiques inférieurs – ainsi que les jeunes issus de ces milieux – et que la prévention peine à les atteindre.
Connaitre la présence de sucres ajoutés
Il semble assez facile de connaitre la présence de ces sucres ajoutés lorsqu’on consomme un soda ou des sucreries, mais il est difficile de connaitre la quantité de sucres ajoutés, les étiquettes ne permettant généralement pas de savoir combien en contient un produit.
En mai 2023, l’action MAYbe Less Sugar ( Peut-être moins de sucre) se déroulera pour la première fois en Suisse romande. En s’inscrivant sur le site maybeless–sugar.ch, il sera possible d’évaluer sa consommation de sucres ajoutés, de découvrir des idées et des recettes pour se faire plaisir sans ces sucres. Il sera possible se fixer des objectifs personnels et familiaux réalistes. Des événements invitent durant tout le mois à s’informer et tester des moyens de modérer sa consommation de sucre sous l’angle du bien–être. Des restaurants et restaurants d’entreprise s’engagent à proposer des mets et boissons sans ou avec peu de sucres ajoutés.
MAYbe Less Sugar mobilise un large réseau de partenaires pour promouvoir un environnement qui nous aide à faire des choix favorables à notre santé. Diverses mesures sont proposées sur le site environnements–sante.ch développé par Unisanté. Un appel à agir sera lancé début mai sous l’égide d’Alliance Alimentation et Santé et avec l’appui d’un groupe politique.
Toute personne qui le souhaite peut participer gratuitement en s’inscrivant sur le site de l’action avec une adresse email et un mot de passe. Elle accède à un calculateur en ligne qui lui permet d’évaluer sa= consommation de sucres ajoutés et recevoir des informations pratiques et validées par des spécialistes.
Toutes les informations sont disponibles sur le site de l’action : maybeless–sugar.ch