David Kimelfeld est le président de la Métropole de Lyon. Enviscope et Lyon Pôle Immo l’ont rencontré il y a quelques jours, et ont échangé avec lui sur le pôle métropolitain Lyon Saint-Etienne.
Comment le pôle métropolitain évolue-t-il ? Quel est l’avenir de cet outil ?
Gaël Perdriau a pris la présidence du pôle. Il y a une bonne entente entre nous, c’est important. Le pôle a sans conteste besoin d’être redynamisé autour d’un certain nombre de sujets. Gérard Collomb s’était au départ beaucoup mobilisé avec Gaël Perdriau et le Pays viennois sur la question des transports et de la mobilité avec la création du syndicat mixte des transports. Et c’est quelque chose qui fonctionne bien…
Il faut continuer le travail qui est réalisé avec l’Aderly, les rapprochements des CCI, des Offices de Tourisme. D’autres projets vont être impulsés, comme le projet de territoire sur la vallée du Gier, avec Saint-Chamond, Givors, et les grands tènements issus du GIAT. L’autre projet est celui de la Plaine Saint-Exupéry, qui concerne beaucoup la CAPI, la Communauté de Communes de l’Est Lyonnais,et la Métropole. Sur ce sujet, le pôle a toute sa valeur.
Il faut en outre continuer à montrer que nous avons des filières communes, comme le design, la robotique et les objets connectés. Nous continuons en outre à vendre nos territoires en commun sur les salons comme le SIMI… Il faut poursuivre dans cette dynamique.
L’arrivée du Pays beaujolais et de la CCEL a sans doute ralenti un peu la dynamique, car il a fallu réexpliquer certaines choses… C’est peu visible, mais il y a d’importants échanges sur les problématiques de nos territoires respectifs. Le pôle permet en effet de connaître les intentions des uns et des autres. J’ai passé beaucoup de temps à expliquer le déclassement de l’A6-A7 , un projet situé uniquement sur notre territoire, mais qui a une incidence sur les autres territoires C’est le cas aussi pour l’A46, le nœud de Manissieux, celui de Ternay, l’Anneau des sciences… Le pôle est une scène qui permet d’aller voir les autres territoires, et d’expliquer ses projets.
Un nouveau directeur du pôle est arrivé, et son président, Gaël Perdriau est très attaché à la coopération. Il est très actif : sur 55 implantations de l’Aderly en 2017, 7 ont été réalisées sur son territoire avec plusieurs dizaines d’emploi à la clé.
Comment imaginer un développement plus réparti entre Lyon et Saint-Etienne ? Qu’imagine-t-on dans le secteur de la vallée du Gier ?
Au sein de la vallée du Gier, un pôle entrepreneurial va être réalisé à Givors, et Saint-Etienne Métropole va sans doute en réaliser un dans la vallée du Gier. L’idée était donc d’exploiter une complémentarité entre les deux, pour éventuellement avoir des parcours en immobilier d’entreprise qui soient liés.
