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De Lyon à Genève les écologistes disent non à un EPR à Bugey

  Des élus écologistes de la ville de Lyon, de la Métropole de Lyon, du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Canton de Genève ont dit leur refus de la construction de deux réacteurs EPR sur le site de Bugey. Ils demandent des coopérations pour développer les énergies renouvelables.

Des élus écologistes de Lyon, d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Canton de Genève ont tenu ce vendredi une conférence de presse près de la Centrale Nucléaire du Bugey.  Les élus de l’Ain, de l’Isère, de Savoie, de Haute-Savoie étaient présents. Le 11 mars était la date anniversaire de l’accident nucléaire majeur de Fukushima au Japon. Les élus dit leur opposition à la construction d’un EPR ( Réacteurs Européen à Eau Pressurisée ) dans l’Ain, à 30 km de Lyon et à 70 km de Genève.
Lors d’une concertation publique achevée le 26 février 2022, les Écologistes ont exprimé leur opposition à la construction de deux réacteurs nucléaires EPR dont la zone de risque couvrirait une population de plus de 5 millions de personnes, de Genève à la Métropole de Lyon, en passant par les départements de l’Ain,de l’Isère, de la Savoie et la Haute-Savoie.
Les participants se sont prononcés se contre l’artificialisation supplémentaires de 150 hectares de terres agricoles le long du Rhône, pour  installer  ces réacteur EPR  près de la centrale de Bugey.

Problèmes de sécurité

Sans débat démocratique, alors que le dernier rapport Réseau de Transport d’Electricité propose six scenarii de production d’électricité, dont 3 permettent de sortir du nucléaire en 2050, Emmanuel Macron, avec la complicité des élus de
droite et d’extrême-droite, embarque la France pour un siècle de production de déchets nucléaires et d’exposition aux risques radioactifs. Quel gâchis d’intelligence et d’argent. Ni ici, ni ailleurs, de nouveaux EPR ne doivent voir le jour. Le territoire de
l’Ain, à l’image de la France, mérite de développer des filières fertiles en emplois et d’entrer dans l’économie et l’industrie du 21ème siècle grâce à la transition écologique. ” Maxime Meyer, conseiller régional, élu de l’Ain
Les opposants mettent en avant les risques, pour la santé et l’environnement, inhérents à une telle installation
 » dont le modèle même de fonctionnement s’appuie sur le secret pour tenter de garantir sa sûreté  « . Ils soulignent les limites liées à l’évolution du climat.  » Le débit du Rhône va baisser et la menace terroriste s’intensifier au rythme des tensions géopolitiques, la résilience et la sécurité des populations ne passent pas par le nucléaire. » Les opposants mettent en avant les conditions de travail dans la filière nucléaire et le  » pillage du sous-sol des pays du sud, des chaînes de sous-traitants peu qualifiés et des intermédiaires dé-responsabilisés. »

Les énergies renouvelables moins chères

Le nucléaire est aussi une dépendance au regard de l’approvisionnement en uranium et la cession en cours par l’État de 20% d’Arabelle au russe Rosatom  montre la réalité de la question.

Les écologistes invitent les élus du  Bugey-Côtière-Plaine de l’Ain à coopérer avec eux afin de construire une trajectoire économique basé sur la sobriété, les énergies renouvelables et la relocalisation d’industries stratégiques.
Comme nous le faisons à la Métropole de Lyon, nous devons travailler entre territoires voisins aux modèles socio-économiques du 21e siècle, au service de la transition écologique et des emplois d’avenir. Le nucléaire est une filière du 20e siècle, risquée, polluante et anti-démocratique.” Philippe Guelpa-Bonaro, Vice-Président de la Métropole de Lyon délégué à l’énergie.
 » Une nouvelle centrale nucléaire au Bugey ferait porter à la population une angoisse d’accident majeur pour les 80 ans à venir, en cas de défaillances humaines ou de catastrophe naturelle exceptionnelle, de plus en plus probable selon le GIEC.” Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon.
Nous réclamons depuis des années la fermeture de la centrale nucléaire française du Bugey et avons même déposé l’année dernière un recours contre la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de prolonger sa durée de vie. C’est donc avec fermeté que nous nous opposons à l’implantation d’une nouvelle centrale à moins de 70 km de notre territoire ! Notre conseillère nationale, Delphine Klopfenstein, a d’ailleurs interpellé notre Parlement pour qu’il formule un avis officiel à travers la convention Espoo”, Marjorie de Chastonay, cheffe de groupe des Vert.e.s au parlement du canton de Genève.

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