Chrysomèle du maïs: les épandages d’insecticides de 2007 étudiés par COPARLY et SUP AIR

COPARLY et SUP’AIR , associations agrées de surveillance de la qualité de l’air ( Lyon, Nord Isère) ont publié au début de 2008, une étude sur le suivi de l’épandage aérien de deltaméthrine réalisé en septembre 2007 contre la Chrysomèle, dans l’Est lyonnais. L’étude a été financée par les Directions de l’Action Sanitaire et Sociale du Rhône et de l’Isère.

Les concentrations relevées lors des mesures sont du même ordre de grandeur que celles qui ont pu être relevées par ailleurs, en France, c’est-à-dire inférieures à 1 ng.m-3 ( un milliardième de gramme par mètre cube d’air). Ces niveaux sont relativement faibles, estime COPARLY, compte tenu de la surface totale traitée.


L’étude revient en détail sur le déroulement de l’opération. Une chrysomèle des racines de maïs avait été découverte sur la commune de Pusignan le 22 août 2007. Un arrêté préfectoral avait décidé le traitement par épandage. La DRASS ( Direction régionale des Affaires Sanitaires et Sociales) Rhône-Alpes avait prévenu COPARLY ( Comité pour la Pollution atmosphérique en Région Lyonnaise) le 31 août de la pulvérisation aérienne d’insecticide à partir du 3 septembre dans un rayon de 10 km autour du point de découverte. COPARLY et Sup Air ont mené l’étude.


Non génotoxique, non cancérigène




L’étude rappelle que la deltaméthrine est une matière active entrant dans la composition d’insecticides autorisée sur de nombreuses cultures : céréales, vignes, arboriculture. La substance est aussi utilisée dans des insecticides à usages vétérinaires. La substance est quasi insoluble dans l’eau et très peu volatile. La deltaméthrine est non-génotoxique, non-cancérogène et aucun effet sur la reproduction.




COPARLY a réalisé des mesures à partir de sa station de surveillance située dans le centre de Pusignan ( enceinte du stade municipal, rue de l’Egalité) station située aussi à proximité de l’aéroport Lyon Saint Exupéry. La station se situe près de la zone traitée , d’une superficie de plus de 6000 hectares de maïs. Les traitements ont été réalisés à raison de 20g/ha de deltaméthrine) dans la zone de sécurité, soit 20% du territoire compris dans cette zone. Le site de mesure se situe à proximité d’une parcelle traitée (environ 50 m) le 3 septembre.




Les mesures ont été effectuées pendant 15 jours à partir du 3 septembre, par prélèvements consécutifs de 48 h (soit 7 au total). La période totale de mesures couvrait la période de traitement et une période post-traitement. Pour suivre les évolutions de concentration de la deltaméthrine avec une plus grande précision, les limites de détection et de quantification ont été abaissées par rapport aux analyses réalisées en routine par les associations de surveillance de la qualité de l’air. La limite de détection atteinte est de 15 ng par échantillon (soit environ 0,01 ng.m-3) et la limite de quantification de 50 ng par échantillon (soit environ 0,03 ng.m-3). Les analyses ont été confiées au laboratoire Micropolluant Technologies






Sur les 7 prélèvements effectués, 3 présentent des concentrations supérieures au seuil de détection. Ces trois concentrations sont inférieures à 1 ng.m-3 Pendant le traitement, seul le dernier prélèvement présente une concentration supérieure au seuil de détection. Le prélèvement réalisé lors du traitement de la parcelle la plus proche du site de mesure ne montre pas de concentration supérieure au seuil de détection. En revanche, en fin de semaine suivante, deux prélèvements ont présenté des valeurs supérieures au seuil de détection. Ces valeurs sont supérieures également au seuil « classique » de quantification (160 ng/échantillon).


Ces résultats sont surprenants à première vue. Des concentrations plus élevées pendant l’épandage étaient attendues, or ce sont des niveaux mesurés en fin de la deuxième semaine qui sont plus élevés. Ces résultats sont en fait cohérents avec les conditions météorologiques. L’augmentation de la température et la baisse de l’humidité relative favorisent en effet; la volatilisation mais pas celle de la deltaméthrine.


Deux hypothèses pourraient expliquer ces concentrations dans l’air: tout d’abord une influence des adjuvants sur les caractéristiques de la molécule, ou bien l’érosion éolienne depuis le sol ou la plante.


michel.deprost@free.fr


L’étude est disponible sur le site de la Direction des affaires sanitaires et sociales.





http://www.atmo-rhonealpes.org/site/dispositif/structures/coparly/coparly.php


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