Dès le mois d’octobre, 70 véhicules électriques, une place ou deux places, viendront s’ajouter à la flotte traditionnelle de l’opérateur d’autopartage Citélib à Grenoble. Le but des partenaires de l’opération dénommée « Citélib by Ha:mo », la Ville, La Métro, EDF, Sodetrel et Toyota, est de tester grandeur nature pendant trois ans un système qui réponde aux problématiques d’engorgement urbain et de leurs conséquences.
![Les Coms et les i-Road, ici place Notre Dame à Grenoble, ont été testés au printemps dernier, à Tokyo, montrant qu’ils avaient une quarantaine de kilomètres d’autonomie. [Photo Toyota]](https://www.enviscope.com/wp-content/uploads/VE-toyota-grenoble.jpg)
A Grenoble les problèmes de transports sont pris très au sérieux. Il faut dire que la configuration particulière de la ville enchâssée dans les montagnes, ne se prête pas à la fluidité de la circulation.
Les embouteillages dont souffrent les usagers, mais également la perte de temps et la pollution récurrente qui en découlent, devaient être pris en compte.
Il s’agit donc, pour la ville de Grenoble et La Métro d’améliorer la qualité de l’air et de rendre les solutions de transports individuels en milieu urbain plus efficaces et durables. 70 Toyota i-Road et Coms seront mis à disposition sur des emplacements réservés dans l’agglomération grenobloise.
EDF est responsable de l’exploitation de l’infrastructure de recharge, avec l’implantation d’une vingtaine de stations, comprenant chacune 4 à 6 bornes de charge, dont une ou deux seront accessibles au grand public sur le même principe qu’Autolib’. Les Toyota i-Road et Coms seront ainsi répartis sur ces stations exploitées par Sodetrel, la filiale d’EDF.
Les stations sont prévues à proximité des arrêts de bus ou Tram les plus fréquentés, d’arceaux vélo et de stations d’autopartage existantes, afin de favoriser la création de pôles multimodaux mettant en avant la complémentarité des modes de transports doux.
Intermodalité
Complémentarité en effet, puisqu’il sera désormais possible aux usagers des transports en commun d’achever leur trajet en véhicule électrique. C’est une solution à ce qu’on appelle en termes logistiques « le dernier kilomètre », le dernier (ou le premier) segment d’un déplacement, qui souvent pose problème.
Plusieurs applications sont proposées aux utilisateurs, pour choisir et réserver leur parcours. Pour ceux-ci, la pré-inscription est d’ores et déjà possible. Les personnes qui souscriront dès cet été bénéficieront d’une économie en crédit-temps lors du lancement effectif du service. Pour l’avenir les utilisateurs peuvent d’ailleurs voter sur le site de Citélib, afin de désigner la ou les stations, qu’ils voudraient voir développées.
Innovation
Deuxième ville en France à avoir réintroduit le tramway (la 5e ligne vient tout juste d’être inaugurée), Grenoble a une longue tradition d’innovation. La presqu’île scientifique accueille de nombreuses entreprises de haute technologie. Celles-ci participent d’ailleurs à cette volonté de remédier aux problèmes de transports avec le lancement du PDIE Grenoble Presqu’île/Giant, qui organise le 18 septembre prochain une journée de la mobilité durable.
En 2013, 78 millions de personnes ont été transportées par le réseau du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun) dans l’agglomération. Le vélo (5 000 Métrovélos, 2e réseau de France) a aussi une place importante dans le dispositif de mobilité urbaine de la ville, qui compte plus de 320 km de pistes cyclables.
