Situé dans la plaine alluviale du Haut-Rhône à la confluence du Guiers, son périmètre s’étend le long du Rhône et de ses annexes fluviales sur 26 km, soit une superficie de 1 707 hectares dont 590 ha de domaine public fluvial. Cette réserve a pour finalité la conservation, la restauration et la gestion de l’espace alluvial et forestier. Il s’agit aussi de restaurer les « ripisylves » (boisées et herbacées présentes sur les rives d’un cours d’eau), de préserver la qualité de la nappe et de la faune, de favoriser le retour durable de la loutre et de maintenir des populations de castors.
La troisième réserve naturelle sur le Rhône
Pour le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, « la création de cette réserve contribue pleinement au renforcement et à la cohérence du réseau des aires protégées, et à la trame verte et bleue en Rhône-Alpes ». Ainsi, la réserve naturelle du Haut-Rhône Français s’ajoute aux deux réserves naturelles nationales déjà créées sur le Rhône : la réserve de la Platière (500 ha) située sur le Rhône moyen en Isère, aux confins de la Loire et l’Ardèche, et la réserve de Camargue (13 000 ha), qui s’étend à l’embouchure du fleuve.
Les collectivités locales seront largement impliquées dans la mise en œuvre du plan de gestion de la réserve, qui permettra le développement d’un tourisme vert. Une réserve naturelle est un outil de protection à long terme d’espaces, d’espèces et d’objets géologiques rares, ainsi que de milieux naturels représentatifs de la diversité biologique en France. Les sites sont gérés par un organisme local en concertation avec les acteurs du territoire. Ils sont soustraits à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader, mais peuvent faire l’objet de mesures de réhabilitation écologique ou de gestion en fonction des objectifs de conservation.