À l’occasion de la Journée Nationale de la Qualité de l’Air, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a lancé son service de prêt gratuit de micro-capteurs de mesure de la qualité de l’air : la Captothèque. Un premier pas vers le déploiement d’observatoires citoyens de mesure de la qualité de l’air.
Atmo Auvergne-Rhône-Alpes avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble-Alpes Métropole, le Grand Lyon, Clermont Auvergne Métropole et de ses mécènes le Groupe Bontaz, l’ATMB, GEG, et la Fondation Terre d’Initiatives Solidaires Suez, a lancé son service de prêt gratuit de micro-capteurs de mesure de la qualité de l’air : la Captothèque. 75 micro-capteurs sélectionnés et testés par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes sont ainsi mis gratuitement à la disposition des citoyens pour mesurer librement, pendant 15 jours, la qualité de l’air des territoires partenaires. Les données de mesures seront visualisables en temps réel sur la plateforme Captothèque.fr.
En complément, un accompagnement sera proposé afin d’inviter les citoyens à mesurer des phénomènes de pollution caractéristiques, via des missions ou des challenges de mesure. Des fonctionnalités d’échanges et de partage ainsi que des ateliers physiques complètent le dispositif et viendront favoriser le dialogue entre les acteurs du territoire, les experts d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes et les utilisateurs.
Déploiement progressif
Après une première expérimentation en vallée de l’Arve, le service est déployé en avant-première sur trois métropoles partenaires : Grenoble-Alpes Métropole, le Grand Lyon et Clermont Auvergne Métropole. Il vise à s’étendre d’ici 2022 aux 9 territoires prioritaires pour l’air de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le micro-capteur mobile actuellement prêté dans le service Captothèque mesure les niveaux indicatifs de particules dans l’air, mais d’ici 3 ans, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes entend compléter son offre par la mesure de deux polluants supplémentaires dont le dioxyde d’azote (NO2). Notons que la Métropole de Grenoble proposera à ses administrés un parc de micro-capteurs plus important et diversifié, dont notamment des micro-capteurs fixes.
Observatoires citoyens
Pour Atmo, ce projet multipartenarial préfigure une nouvelle façon d’envisager la surveillance de la qualité de l’air sur un territoire et constitue une première étape en vue d’intégrer l’ensemble des acteurs de la société dans l’observation de la qualité de l’air, via le déploiement d’observatoires citoyens de mesure.
« Distribuer des micro-capteurs de mesures directement aux citoyens via la Captothèque leur permettra d’explorer eux-mêmes leur environnement atmosphérique, augmenter leurs connaissances sur le sujet et exercer leur curiosité, estime Marie-Blanche Personnaz, directrice Générale d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Rendre visible l’invisible en quelque sorte, afin de bâtir une vision citoyenne de l’observation de la qualité de l’air sur nos territoires. Confier des outils de quantification simple, même peu précis, c’est ouvrir le dialogue entre le citoyen et le scientifique, construire un socle de connaissances communes entre toutes les parties prenantes : citoyens, experts, entreprises privées et pouvoirs publics. C’est à cette condition que des actions nouvelles, efficaces et acceptées par tous, pourront voir le jour. »
Participer
Pour participer à la Captothèque, les citoyens sont invités à se créer un compte sur la plateforme Captothèque.fr, et à demander un prêt de capteur sur nos territoires partenaires. Les demandes seront traitées par ordre d’inscription, pour déterminer les citoyens qui se verront prêter un capteur. En fonction de leurs disponibilités, les citoyens viendront récupérer leur capteur et suivre une courte formation d’utilisation. Chacun pourra ensuite mesurer librement la qualité de l’air de son environnement et participer aux ateliers proposés pendant sa campagne !
Tous les citoyens ayant demandé et obtenu un prêt de capteur auront accès a des outils, via la plateforme Captothèque pour consulter, analyser et partager leurs données de mesure. Il est toutefois aussi possible de participer à la Captothèque sans avoir à emprunter un micro-capteur et mesurer son air : tous les utilisateurs ayant un compte sur la plateforme ont en effet la possibilité de consulter les sessions de mesure réalisées et partagées par les citoyens.