La rencontre » ça Saône » qui a réuni en ligne ce jeudi les acteurs du territoire du Val de Saône de Bourgogne-Franche-Comté et d’Auvergne-Rhône-Alpes a évoqué les défis de l’agriculture dans la plaine de la Saône.
La plaine de la Saône est une des plus belles, sinon la plus belle plaine fluviale en France, du département de la Haute-Saône à ceux du Rhône et de l’Ain. En rive gauche du cours d’eau, ce milieu large régulièrement inondé, aux terres fertiles, a permis de développement d’une agriculture représentée par quelque 1 300 exploitations. La plaine offre des paysages où se trouvent des rivières et des zones humides, et surtout des zones inondables.
Faire évoluer l’élevage
L’agriculture repose sur trois filières: élevage, cultures de céréales, maraichage. L’élevage bovin est dans une situation sévère : les contraintes du métier, les prix, la désaffection pour la consommation de viande, font peser des menaces comme les installations difficiles à encourager. Les aléas naturels s’ajoutent aux pressions économiques. Les crues sont chaque année des épreuves. En quelques mois, il faut parfois rentrer cinq fois à l’étable les bêtes pour les mettre à l’abri de la montée des eaux. Il faut ensuite laisser le sol se ressuyer, ce qui entraine des coupures de plusieurs semaines. Des investissements seraient nécessaires : protéger les casiers et les digues qui empêchent l’envahissement par l’eau, mettre en place des alertes plus rapides, faciliter l’accès aux prairies. Le défense de l’élevage est nécessaire pour maintenir des prairies naturelles riches sur le plan de l’environnement.
Les responsables agricoles tiennent bons. Ils misent sur la qualité, certains s’orientent vers l’élevage bio, vers le lait bio, mais les prix ne sont pas forcément plus rémunérateurs. IL faudrait développer des labels locaux, une marque plaine de la Saône. L’élevage doit donc être aidé dans son évolution.
La production de maïs, bénéficie avec les sols de la plaine de conditions favorables. L’eau est présente en abondance. Mais la filière mais n’a pas toujours bonne réputation. Comme d’autres filières agricoles, elle devra progresser pour réduire son impact environnemental. Le maraichage lui, doit prospérer en s’adressant aux marchés locaux.
Au total, élevage, cultures, maraîchage sont des piliers de l’économie de Plaine de la Saône. Leur adaptation , notamment au changement climatique doit être aidé, par l’Europe, mais aussi par l’Etat et par les collectivités.