À proximité du parc éolien de Bois de Montrigaud (Drôme), Engie Green aménage des mares pour le Sonneur à ventre jaune, une espèce protégée d’amphibien.
Le parc éolien de Bois de Montrigaud est composé de 12 éoliennes. Cofinancé par l’agglomération de Valence-Romans et Engie Green, deux entités reliées par la société de projet Compagnie Eolienne du Pays de Romans (CEPR), il a été mis en service en mars 2018. L’ensemble des mesures environnementales mises en œuvre pendant la construction et durant l’exploitation du parc est confié à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Auvergne- Rhône-Alpes, grâce à une convention de partenariat qui relie cette association à la CEPR depuis 2018.
L’étude d’impact du projet prévoyait un certain nombre de mesures afin, notamment, de réduire autant que possible l’impact du parc sur la biodiversité. Les populations d’amphibiens, en particulier les crapauds Sonneurs à ventre jaune, ont alors été identifiés comme espèces à préserver.
Dans cette optique et afin d’offrir un nouvel environnement favorable au développement de ce crapaud, l’entreprise a déployé des mesures d’aménagements écologiques au cœur même du parc éolien, avec plusieurs mares artificielles spécialement conçues pour les amphibiens et des buses les reliant entre elles.
Renforcer la population d’amphibiens
Grâce à l’installation de ce réseau de mares, indispensables au maintien sur place du cycle de vie des amphibiens, Engie Green espère un renforcement de la population d’amphibiens.
Cet enjeu environnemental avait en réalité été intégré dès la phase de développement du parc éolien, à travers la réalisation de son étude d’impacts. Pour chaque projet de développement d’énergies renouvelables, une démarche sur-mesure est en effet mise en place permettant d’éviter, de réduire, et le cas échéant de compenser les éventuels impacts de l’installation sur le milieu naturel.
Au-delà des mesures réglementaires, Engie Green indique être à l’initiative de projets de R&D et développer des méthodes innovantes pour déployer des mesures de protection de la biodiversité qui s’étendent au-delà des limites de ses installations pour contribuer à la préservation de la biodiversité locale.
Pendant le chantier qui s’est déroulé entre l’automne 2017 et le printemps 2018, plusieurs actions ont ainsi été effectuées en faveur des populations d’amphibiens, comme le balisage des mares et des ornières contenant des amphibiens, la sensibilisation des équipes intervenant sur le chantier à la protection des espèces, afin de garantir le respect de ce balisage, et la protection des zones d’accumulation de l’eau.
Création de points d’eau de substitution
Des points d’eau de substitution ont aussi été créés à l’extérieur de la zone de travaux. Les individus d’amphibiens présents dans les mares naturelles ont alors été capturés par les experts de la LPO à l’aide de filets puis placés dans des bacs de transport avant d’être emmenés vers ces nouvelles mares artificielles. Par son étanchéité, la composition argileuse de la terre a facilité la mise en eau des mares de substitution. La réactivité des équipes a également permis de rendre fonctionnelles en un temps court les nouvelles mares.
Des aménagements complémentaires s’ajoutent à ces dispositifs comme l’installation de buses permettant aux batraciens de circuler entre les points d’eau sans traverser les chemins où passent des véhicules.
Est également prévue la création d’un réseau entier de mares aux alentours du parc. Cette mesure sera sous-traitée en partie à l’ONF (Office national des Forêts).
