Cofondateur de Mountain Wilderness, François Labande a disparu le 20 mars 2025. Alpiniste, écrivain, militant, il a consacré sa vie à la préservation des espaces naturels et à la transmission d’une approche respectueuse de la montagne. Le texte qui suit a été composé à partir du communiqué diffusé par Mountain Wilderness.
L’association Mountain Wilderness annonce la disparition le 20 mars, François Labande . François Labande fut l’un des fondateurs de Mountain Wilderness International et de Mountain Wilderness France. Dès la création de la branche française en 1988, François Labande , rappelle l’association, s’investit aux côtés de pionniers comme Patrick Gabarrou, Alexis Long, Haroun Tazieff et Bernard Amy. Pour se consacrer pleinement à Mountain Wilderness,
Ingénieur et professeur de mathématiques, François Labande, alpiniste a ouvert de nombreuses voies, notamment en Oisans, mais aussi dans le Massif du Mont-Blanc et ailleurs dans les Alpes. Membre du Groupe de Haute Montagne la rédaction de la revue Cimes, contribuant ainsi à la diffusion des savoirs et des valeurs de la montagne.
ll fut à l’origine de nombreuses actions pour la création d’un parc international du massif du Mont-Blanc . Président de Mountain Wilderness puis président d’honneur, François Labande a au-delà de Mountain Wilderness, été un acteur majeur de la protection des massifs alpins, Ecrins, Vanoise, Mont-Blanc. Il a siégé au Conseil d’administration du Parc national des Ecrins pendant plus de 25 ans. Il eut un rôle important dans la création du CIAPM (Comité international des associations pour la protection du Mont-Blanc – aujourd’hui ProMont-Blanc) et la relance du comité français de la CIPRA (Commission internationale pour la protection des Alpes).
François Labande a signé de nombreux ouvrages : topos d’alpinisme et de ski de randonnée, mais aussi des essais plaidant pour la protection des montagnes. Sauver la montagne publié en 2004 reste une référence en plaidoirie pour la préservation d’espaces vierges face à la menace croissante de l’aménagement par l’Homme. L’échelle de l’espoir (2020), témoigne de son engagement humaniste, reliant sa passion des montagnes à la cause des migrants qu’il soutenait activement à Briançon et ailleurs. Son œuvre littéraire et militante fait écho aux valeurs de solidarité qui l’animaient. Pour ses contributions exceptionnelles à la préservation des montagnes et à l’aménagement du territoire, il fut décoré de la Légion d’honneur par le Ministère de l’Environnement.