La presse a révélé la plainte de Députés pour la mise en danger de la vie d’autrui dans les Alpes. Je ne suis pas certain de la pertinence de l’action pénale, toutefois la question posée reste d’une actualité criante.
Chacun sait, même les promoteurs du Lyon Turin, dont je ne suis pas, que ce projet, s’il se fait, ne sera pas « livré » avant 25 ou 30 ans.
D’ici là, les camions continueront donc à circuler dans nos vallées alors que dès maintenant des mesures pourraient être prises pour que les trains transportent les marchandises sur les lignes ferroviaires qui ont été modernisées pour près d’un milliard et dont la capacité a été augmentée.
Pour que cela soit acceptable, la priorité c’est la couverture de la ligne « historique » pour protéger l’environnement et les riverains contre les nuisances des trains, en Chautagne, au bord du lac du Bourget, dans les traversées d’Aix les Bains et de Chambéry. Ces aménagements sont possibles. Leur coût est sans commune mesure avec celui du Lyon Turin que personne ne sait financer. Au lieu de poursuivre des chimères, améliorons l’existant immédiatement.
Ceux qui ne prendraient pas les mesures immédiates pour le report des marchandises sur le rail, ne prennent-ils pas la responsabilité d’une catastrophe comme celle du Mont-Blanc ?
Il n’est, enfin, pas exclu que le Lyon Turin ne se fasse jamais ou seulement à un horizon encore plus lointain. Nous aurons alors tout perdu. Pas de nouvelle liaison ferroviaire pour les marchandises entre la France et l’Italie. Pas de protection de la ligne historique… et toujours les camions sur nos routes !
Dominique DORD
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