Le Séminaire « Parcs en fête » consacré à la recherche dans les parcs nationaux alpins a rappelé que les parcs, Ecrins et Vanoise, sont aussi des laboratoires permettant de comprendre l’évolution de la montagne.
Le séminaire « Parcs en fête » organisé à Grenoble le 19 décembre, par le réseau de recherches Zone Atelier Alpes a fait le point sur 60 ans de recherche dans les parcs nationaux alpins. Le séminaire était organisé avec les Parcs nationaux des Écrins et de la Vanoise, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité ( OFB) et par le Parc national du Mercantour,
La rencontre a réuni près de 70 participants, près de 40 chercheurs et enseignants-chercheurs, de huit laboratoires, (LESSEM, LECA, PACTE, EDYTEM…) et de cinq universités ( Grenoble Alpes, Savoie Mont-Blanc, Montpellier, Claude Bernard Lyon 1, Bourgogne Franche-Comté). Participaient aussi des agents des parcs des Écrins et de la Vanoise, des membres des conseils scientifiques et conseils d’administration et des acteurs des territoires alpins (Conservatoire botanique national alpin, Asters…).
La dimension scientifique est inhérente aux Parcs nationaux, depuis leur création par la loi de 1960 qui a permis la création du parc de la Vanoise en 1963, et celle du parc des Ecrins en 1973 . Cette recherche implique toujours plus la co-construction des programmes de recherche.
Des socio-systèmes d’interaction entre société et nature
Le territoire d’un Parc national est un socio-écosystème ( habitants, touristes, randonneurs, etc)dont la compréhension et la préservation imposent de croiser les regards. Les chercheurs s’accordent sur l’intérêt de décloisonner leurs travaux, de favoriser la transdisciplinarité, en rapprochant notamment sciences de la vie et sciences humaines et sociales.
L’accompagnement par les chercheurs des équipes des Parcs nationaux et de l’Office français de la biodiversité est essentiel. Alors que le changement climatique s’accélère, les décideurs et gestionnaires, les techniciens, ont de plus en plus besoin des scientifiques pour leur donner des perspectives, montrer les conséquences probables de leurs choix. Les espaces protégés ne sont évidemment pas protégés des effets du changement climatique. Ils offrent cependant un recul précieux dans la prise de conscience environnementale.
Les Parcs nationaux constituent également des modèles d’étude, pour la « mathématisation » de la gestion de la nature (monitoring, biostatistiques…) et leurs équipes n’ont cessé de monter en compétence sur ces sujets. Les plateformes et bases de données partagées ont un rôle important à jouer, tout comme une meilleure diffusion des résultats. La stratégie nationale de la Biodiversité 2030 contribuera à la mise en cohérence des travaux des aires protégées.
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