La Rencontre “Eau et Santé” organisée par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse et le Grand Lyon a évoqué de nombreuses atteintes aux milieux aquatiques par des polluants de plus en plus nombreux et de plus en plus divers.
L’étude de ces atteintes à l’environnement permet de retrouver de nombreuses substances parmi lesquelles des produits utilisés au quotidien. Des recherches ont montré la présence de médicaments par exemple dans le lac Léman.
Mais d’autres substances peuvent être retrouvées en mer, sur des représentants de la faune marine. C’est le cas des écrans UV retrouvés sur des moules sauvages du littoral languedocien. Les moules sauvages bénéficient des crèmes protectrices dont s’enduisent les baigneurs des plages. Le résultat a été montré par Claude Casellas, Professseur à l’Université de Montpellier, Responsable du groupe de travail eau et santé multi exposition pour le Forum mondial de l’eau qui se tiendra à Marseille au mois de mars prochain, en présence de plusieurs milliers de spécialistes de l’eau.
L’enseignante chercheuse a expliqué que les travaux ont été réalisés pour montrer la diffusion des crèmes écran UV ans les eaux du littoral. Les chercheurs ont pêché des moules sauvages sur plusieurs sites, proches de plages fermées ou proches de plages ouvertes, près desquelles les courants marins diluent les produits.
Au mois de juillet, et davantage encore au mois d’août les moules portent des traces d’écran UV. C’est davantage le cas près des plages où les courants circulent peu, alors que les moules vivant près des plages ouvertes sont moins polluées. La teneur des moules en huiles UV diminue quant les baigneurs sont partis en septembre.
« L’environnement joue un rôle sentinelle pour la sante humaine » rappelle Claude Casellas. En étudiant l’environnement, on est capable de répérer des substances qui pourront un jour, concerner l’homme, en se concentrant, en déréglant le fonctionnement de systèmes naturels.