L’électricité et le gaz sont plus que concurrentes, ce sont des énergies interdépendantes et même complémentaires surtout dans le cadre de la transition énergétique.
Indépendants juridiquement depuis l’ouverture des marchés de l’énergie, les acteurs du secteur du gaz et du secteur de l’électricité restent au niveau du transport en relation étroite Les gestionnaires des réseaux de transport, RTE pour l’électricité et GRTgaz pour le gaz, coopèrent de plus en plus ouvertement.
Le réseau de gaz a besoin d’électricité pour faire tourner certains équipements. Le réseau de transport de gaz, comme le réseau de distribution de gaz, stockent de fait du gaz dans plus de 200 000 kilomètres de tuyaux. Un gaz qui de plus en plus souvent aura été été produit à partir d’électricité excédentaire. Ce gaz qui représente de l’énergie stockée, pourra à son tour faire tourner des turbines qui produiront de l’électricité.
Symbole de cette coopération, Frédéric Dohet, Délégué RTE Auvergne-Bourgogne, et Georges Seimandi, Délégué GRTgaz Rhône-Méditerranée, ont expliqué ensemble ce mercredi à Lyon les complémentarités des deux énergies.
L’électricité renouvelable à certaines périodes arrive sur le marché à un prix faible. La demande peut ne pas être suffisante pour l’absorber, même si le nucléaire lui a cédé la place. Près des lieux de production éolienne, cette électricité peut permettre de produire (par électrolyse de l’eau) de l’hydrogène qui peut être injecté dans le réseau de gaz (15% maximum). L’hydrogène peut être combiné à du carbone (méthanisation) pour produite du méthane. C’est ce qui est en cours de développement dans le cadre du projet JUPITER, à Fos-sur-Mer, dans lequel RTE a rejoint GRTgaz.
Le gaz pourrait aussi être stocké dans le réseau de gaz, ou même dans les stockages souterrains géré par la société Storengy.