En 2007, ce sont 246 250 tonnes d’emballages ménagers qui ont été recyclées en Rhône-Alpes dans le cadre d’actions menées par les collectivités locales, aidées par Eco Emballages. Deux cent quarante sept collectivités ou groupement de collectivités sont engagées dans la collecte sélective : 164 en Rhône-Alpes, 83 en Bourgogne pour un total de 335 000 tonnes d’emballages recyclés sur les deux régions.
Ce sont 54% des emballages qui sont recyclés, alors que la moyenne nationale est de 61,3% à la fin de 2007. Les résultats médiocres, en particulier ceux de l’agglomération lyonnaise, expliquent cette performance globale peu satisfaisante.
363 millions de nouvelles bouteilles
Le tri a permis de recycler 169 984 tonnes de verre ce qui représente la possibilité de produire 363 millions de bouteilles nouvelles. Le tonnage de verre représente la majorité des tonnages d’emballages, mais la proportion de verre collectée a tendance à stagner.
Les bouteilles et flacons de plastiques ont représenté 15 990 tonnes en Rhône-Alpes, de quoi produire 27 millions de pull polaires. L’acier récupéré a représenté 23 769 tonnes, assez pour construire 34 083 voitures. Et les 34 802 tonnes de papier et de cartons recyclées ont permis d’économiser 48 931 tonnes de bois. Depuis la fin du mois de mai, un accord a été trouvé par Eco Emballages, les communes, pour admettre ne proportion d’environ 20% de papier cartons déposés dans les circuits de collecte par des entreprises, sans que les emballages utilisés par ces dernières acquittent le « point vert » qui signifie que le producteur d’emballage et de produit emballé a payé la redevance qui permet de financer la collecte.
L’intégration dans une collecte sélective des emballages des entreprises (restauration, etc.) comme celle des emballages des services publics (mairies, hôpitaux, écoles, collèges, lycées) n’est toujours pas une réalité. Loin de là. On reste donc en plein paradoxe, les collectivités demandent aux ménages de trier des emballages que les services publics ne sont pas incités à trier. Les emballages non ménagers ne sont pas assujettis au point vert, ce qui ne rend pas facile la compréhension des enjeux par les consommateurs.
Redevances difficiles à mettre en place
La situation économique n’incite pas les collectivités à mettre en place de redevances particulières. Il n’est pas certain qu’un jour la situation économique soit favorable! Pourtant le système actuel, qui laisse traiter par la collectivité des emballages non ménagers crée une charge indue pour le consommateur particulier. A Chambéry, cette charge a été évaluée à 4 euros par habitant.
Mettre en place une redevance pèserait en effet lourd dans les comptes des entreprises de certains secteurs, comme la restauration. L’addition pourrait s’élever à plusieurs centaines, voire pour des établissements importants, à plusieurs milliers d’euros par an. La solution serait la mise en place d’un système progressif que personne n’est pressé de mettre en route…