Un transformateur augmente la tension d’un courant électrique, pour que l’électricité puisse être distribuée par les lignes très haute tension du réseau. De technologie triphasée, le nouveau transformateur remplace les trois transformateurs monophasés d’origine. Il va permettre d’augmenter la puissance du groupe de production associé.
Un convoi exceptionnel « Européen »
Fabriqué en Slovénie par l’entreprise Kolector, le transformateur a été acheminé par convoi exceptionnel de l’entreprise Suisse Friderici. Le convoi mesurait 31 mètres de long et plus de 4 mètres de hauteur. Depuis Ljubljana, le convoi a traversé l’Autriche et l’Allemagne, est entré en France en Alsace, avant de rejoindre les Alpes pour arriver à destination sur la commune de Seez en Savoie.
Mise en service en 1953, près de Bourg–Saint–Maurice, la centrale de Malgovert est au coeur du système de production électrique de
l’aménagement. L’aménagement de Tignes permet EDF d’injecter une puissance de près de 400 MW en quelques minutes sur le réseau électrique national.
Un gisement hydro-électrique connu depuis longtemps
La Tarentaise, haute vallée de l’Isère, en Savoie, possédait tous les atouts justifiant l’aménagement d’un puissant ensemble de production hydroélectrique, au coeur d’un bassin versant de 327 kilomètres carrés. L’idée d’un grand barrage lancée dès 1929, les travaux ne commencèrent qu’en 1946, après la deuxième guerre mondiale. La construction du barrage, sur la commune de Tignes, aura duré près de six ans pour une mise en service en 1953, en même temps que les centrales hydro-électriques de Malgovert et des Brévières où sont installées les turbines.
Le barrage de Tignes sur l’Isère de type voûte mince, repose sur l’architecture particulièrement étudiée sur le plan mécanique de l’ouvrage en béton. C’est le plus haut barrage de France, avec une hauteur de 180 mètres pour une longueur de 430 mètres . Construit à plus de 1 600 mètres d’altitude, le réservoir est alimenté par 18 prises d’eau et captant principalement les eaux du Vallon du Clou et du Ponturin. Il permet un stockage potentiel de 235 millions de mètres cubes d’eau, ce qui en fait la clé de voûte de l’aménagement hydroélectrique de Haute-Tarentaise. La production annuelle de l’aménagement, permet d’éviter l’émission de CO2 32 000 tonnes/an.
Une régulation du débit de l’Isère
Edifiée au pied du barrage de Tignes et mise en service à la même période que le barrage, la centrale des Brévières comprend trois groupes turbines de type Francis. Mise en service en 1953, près de Bourg-Saint-Maurice, la centrale de Malgovert abrite 4 groupes de production
entraînés chacun par deux turbines de type Pelton. Une galerie de 15 kilomètres amène l’eau des Brévières jusqu’à la conduite forcée longue de 1 500 m, pour atteindre la centrale 750 m plus bas. Les centrales de Viclaire, du Chevril, du Saut, de Val d’Isère et de Pierre-Giret complètent les moyens de production électrique de l’aménagement de la Haute Tarentaise.
Enfin, le barrage mobile de Montrigon, en contrebas de la centrale de Malgovert, crée une retenue de 650 000 m3 à 805 mètres d’altitude qui permet la régulation du débit de l’Isère à l’aval lors des démarrages de la centrale.Dans un souci de préservation de l’environnement et de la faune aquatique, le barrage de Montrigon atténue l’impact du fonctionnement de la centrale de Malgovert par sa capacité de dé-modulation. La passe à poissons qui équipe ce barrage participe au rétablissement de la continuité écologique. Grâce à un débit parfaitement contrôlé, il permet la pratique de sports d’eau vive qui trouvent sur l’Isère, en aval de Malgovert, sur un site exceptionnel de renommée internationale qui accueille de nombreuses manifestations sportives.
redaction@enviscope.com