La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) a fêté ses 60 ans le 25 mai. Quelque 150 élus, fonctionnaires, chercheurs,et plusieurs dizaines d’élèves des territoires du bassin versant du Léman, se sont réunis à Prangins, sur les rives du lac. Les efforts engagés depuis soixante ans ont rendu au lac une grande partie de ses qualités mais le changement climatique pose de nouveaux défis.
La CIPEL ( Commission internationale pour la protection des eaux du Léman ) est un organe franco–suisse créé en 1963. Elle fédère non seulement deux pays, mais aussi trois cantons suisses et deux Départements français pour préserver la qualité de l’eau du Léman. En 2021, la CIPEL a lancé son quatrième plan d’action décennal sur les plans scientifique et technique, de la gouvernance, ainsi que de la communication.
Pour ses 60 ans la CIPEL a organisé une rencontre pour évoquer le chemin parcouru et le chemin qui reste à parcourir. Elle a invité plusieurs dizaines d’élèves des différents territoires du bassin versant lémanique. Les jeunes avaient participé à des ateliers traitant des milieux aquatiques. Leurs résultats étaient exposés et présentés lors de cette matinée.
La rencontre a permis aux élèves d’échanger avec des conseillers d’État vaudois et valaisan responsables de l’environnement, avec hauts représentants français au sujet de questions essentielles pour le futur du Léman. La jeune génération a pu apprendre avec surprise que la pollution était d’un niveau tel dans les années 1960–70 que la baignade était interdite pour raison sanitaire en de nombreux endroits des rives du lac. Ce n’est plus le cas depuis plusieurs années grâce aux avancées réalisées en faveur de la prévention des
pollutions.
Toutefois, a rappelé le Conseil scientifique de la CIPEL il reste des sujets d’attention surtout dans la perspective du changement climatique. Le réchauffement des eaux, le manque d’oxygène dans les eaux profondes, le développement d’espèces exotiques envahissantes nécessitent une surveillance et un suivi renforcés.
Face à ces constats, Nicole Gallina, secrétaire générale de la CIPEL, a souligné les efforts qui restent à entreprendre pour conserver un écosystème aquatique sain, doté d’une biodiversité riche et, par conséquent, d’une plus grande résilience. La réponse efficace à ces grands défis est liée à une gestion transfrontière renforcée et cohérente, et à une coopération fructueuse entre acteurs lémaniques.
La rencontre a réaffirmé la volonté de concilier les usages : disponibilité en eau potable, pêche, approvisionnement en énergie. Les eaux du Léman qui représente une ressource en eau potable pour plus de 900’000 personnes.