L’encéphalite à tiques est provoquée par un virus principalement transmis à l’humain par la morsure de tique. Cette maladie à déclaration obligatoire peut atteindre le cerveau ou la moelle épinière et provoquer des séquelles neurologiques importantes. Entre mai 2021 et mai 2023, 71 cas ont été identifiés en France, dont 30 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Depuis mai 2021, les encéphalites sont des maladies particulièrement surveillées par Santé publique France. Transmis à l’homme par une tique infectée, le virus peut entraîner une inflammation du cerveau ou de la moelle épinière. Les séquelles sont très fréquentes puisque 40% des malades peuvent garder des séquelles et ce, pendant plusieurs années. Le premier bilan réalisé par Santé publique France recense 71 cas en France entre mai 2021 et mai 2023, dont 30 en Auvergne-Rhône-Alpes. Bien que la plupart des cas soit associée à une morsure de tiques, le virus de l’encéphalite à tiques peut aussi être contracté suite à la consommation de fromage au lait cru, si un animal a été préalablement infecté.
La Haute-Savoie est le département qui compte le plus de cas d’encéphalites à tiques depuis 2021, mais toute la région est considérée comme une zone importante de la circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, tels que :
- le Livradois-Forez (Haute-Loire, Loire et Puy-de-Dôme)
- la Vallée du Trièves (Isère)
- les Monts du Pilat (Loire)
- le Nord de l’Ardèche.
Publics les plus exposés
Les personnes en contact avec la nature sont les plus exposées :
- les professionnels travaillant dans une forêt ou des espaces verts : bûcherons, sylviculteurs, gardes-forestiers, jardiniers et paysagistes
- les agriculteurs et tout autre professionnel travaillant en lien avec des animaux
- les personnes pratiquant une activité en milieu boisé ou en espace vert : promeneurs et randonneurs, campeurs, chasseurs, cueilleurs de champignons, etc.
Surveillance épidémiologique
En avril 2023, un courrier de l’Agence régionale de Santé a été adressé aux professionnels de santé rappelant les démarches à suivre en cas de diagnostic ou suspicion de diagnostic d’encéphalites à tique, la maladie étant à déclaration obligatoire depuis mai 2021. L’ARS et Santé publique France suivent la situation à l’échelle régionale et coordonnent des actions de prévention dans des zones identifiées comme particulièrement à risque.
Conseils et recommandations
L’ARS détaille dans la page de conseils aux usagers sur la tique les bons réflexes à adopter pour éviter les morsures de tique, savoir ce qu’il faut faire en cas de morsure, identifier les symptômes d’encéphalite à tiques – ou de la maladie de Lyme. L’ARS et Santé publique France mobilisent les partenaires locaux (mairies, pharmacies, acteurs du tourisme et de loisirs, associations de randonneurs, etc.) afin de sensibiliser la population aux risques liés aux morsures de tique.