Comme le rappellera Geneviève Fioraso, qui ne manquait pas de mots élogieux pour le travail accompli par les dirigeants d’Alstom, « quel chemin depuis la société Neyrpic ou plutôt Neyret-Beylier et Piccard-Pictet ! ». La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche connait bien le sujet, elle qui a vécu les heures noires de ce géant de la houille blanche.
Alstom leader mondial de l’hydroélectricité
Alstom bénéficie auprès de ses clients d’une centaine d’années d’expérience. Aujourd’hui une turbine sur quatre des barrages du monde entier est sortie de ses ateliers. Cela fait de lui le leader mondial de l’hydroélectricité et les perspectives de croissance sont impressionnantes.
Seulement un tiers des capacités mondiales sont exploitées. Ceci constitue une large marge de progression pour une énergie mature, propre et totalement renouvelable. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’hydraulique devrait représenter avec l’éolien près de 40% du potentiel de développement et 21% des investissements mondiaux.
Une technologie pour les futures Step
Sur le site grenoblois, siège du pôle hydraulique qui comprend six centres d’expertise à travers le monde, les travaux de rénovation ont débuté en 2008. Le centre accueille 600 personnes, qui travaillent sur l’ensemble de la chaîne de R&D, la simulation numérique, les essais en laboratoire, la fabrication en atelier.
Comme l’explique Violaine Fabre, ingénieur d’essais, « c’est ici que sont conçues et testées les turbines-pompes, ces turbines qui fonctionnent dans les deux sens, comme turbine pour produire de l’électricité ou comme pompe pour remonter l’eau dans le barrage, pendant les heures creuses ». Elles équipent les Step (Station de transfert d’énergie par pompage).
Un pôle d’excellence sur les machines hydrauliques
C’était également l’occasion d’annoncer la création d’une chaire industrielle dédiée aux machines hydraulique à Grenoble INP. Première pierre du futur pôle d’excellence en recherche sur les machines hydrauliques. Il s’agira de configurer un banc d’essai supplémentaire pour tester des machines à qui on demande désormais flexibilité, réactivité, travail dans des modes transitoires. « Le but est de partager des connaissances au sein de la communauté » ajoute Valérie Bonnardel, directrice de la fondation partenariale de Grenoble INP.