La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France s’élève à 17,2 % en 2019, alors que l’engagement français vis-à-vis de l’Europe est de 23 % pour 2020. Notre pays est donc en retard de près de 6 points.
La croissance des énergies renouvelables est importante en France depuis 2005. Elle comprend le développement des biocarburants, de la biomasse solide, des pompes à chaleur, de l’éolien, du solaire photovoltaïque et de l’hydroélectricité. En 2019, la part des énergies renouvelables a progressé de 0,6 point, tirée surtout par l’augmentation de la production éolienne et par celle des pompes à chaleur, selon les estimations provisoires publiées par le Service de documentation et des statistiques du ministère de la Transition écologique et solidaire (SDES).
Mais ces progrès indéniables ne sont pas à la hauteur des engagements européens de la France. La Directive 2009/28/CE sur les énergies renouvelables définit pour chaque pays de l’Union un objectif de part d’énergie renouvelable dans sa consommation finale brute d’énergie. Au total, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie de l’Union européenne doit atteindre 20 % en 2020.
En dessous de la moyenne
Or, l’objectif de la France est fixé à 23 % pour 2020, avec une part d’au moins 10 % à pour le seul secteur des transports. Cette part a bien progressé en France de 8 points depuis 2005, mais elle n’a atteint que 17,2 % en 2019. Cette progression résulte, d’une part, de l’augmentation importante de la consommation finale brute d’énergies renouvelables (+ 129 TWh depuis 2005, soit une progression de 72 %), conjuguée à une baisse de la consommation finale brute d’énergie (- 144 TWh depuis 2005, soit un recul de 7 %).
Depuis 2005, la place des renouvelables a progressé de manière soutenue, à la fois dans les transports (+ 7,3 points), dans l’électricité (+ 8,5 points) et dans la chaleur (+ 11,1 points).
Malgré ces progressions, la part des énergies renouvelables reste, en 2019, en dessous de la trajectoire pour l’atteinte en 2020 des objectifs fixés par la directive européenne. Celle-ci a été définie dans le plan national d’action en faveur des énergies renouvelables (PNA), prévu par la directive 2009/28/CE et remis à la Commission européenne à l’été 2010.