Originaire des Hautes Alpes, 52 ans, elle arrive de l’Eure où elle occupait le même poste. Elle est membre du club très restreint d’une dizaine de préfets femmes que compte ce corps prestigieux, traditionnellement chasse gardée des hommes. Fabienne Buccio présente une autre particularité: elle est un des rares préfets de la République à ne pas être énarque. Titulaire d’une maitrise de droit public et diplômée de l’IRA de Lyon (Institut régional d’administration) , elle est un pur produit de la préfectorale de terrain dont elle a gravi un à un tous les échelons, depuis attaché de préfecture, chef de bureau, directrice de préfecture, sous-préfet, jusqu’à préfet (Mayenne, Eure et maintenant Loire). Elle a aussi été, de 2004 à 2007, chargée de mission puis conseiller technique au cabinet du Président de la République en charge des affaires intérieures, des Français de l’étranger et de la sécurité civile.
Cette femme élégante et énergique, qui a choisi de se faire appeler “Madame la préfète” et non “Madame le préfet” – ” pourquoi porter un titre de fonction d’homme quand on est une femme? ” , dit-elle dans un sourire – connait déjà, par ses fonctions antérieures, le préfet de région Jean-François Carenco, avec qui elle se dit sûre de “travailler en équipe”.
Un des plus gros dossiers qu’elle trouve sur son bureau en arrivant dans la Loire est d’ailleurs régional, puisqu’il s’agit de celui des infrastructures routières: en particulier la future autoroute A 89 entre Balbigny et Lyon, dont le raccordement au Nord de Lyon pose encore question, et le projet d’autoroute à péage A45 entre Saint-Etienne et Lyon, pour lequel le Président de la République et le Préfet de Région ont donné trois mois aux élus de la Loire et du Rhône pour s’entendre sur un financement par les collectivités.