L’étude de Gilles-Eric Séralini sur les OGM poisons, avait été largement relayées par certains médias, alimentant les inquiétudes dans l’opinion. Cette étude sur les maïs modifiés est aujourd’hui démentie par des études française et européenne.
En septembre 2012, Gilles-Eric Séralini, professeur à l’Université de Caen, publie dans Food and Chemical Toxicology un article qui fait sensation en affirmant que le maïs génétiquement modifié NK 603 induit des tumeurs chez des rats. L’étude est rapidement relayée par le Nouvel Observateur, puis d’autres médias, ravivant la polémique sur les OGM végétaux.
Face à la contestation générale de son travail par la communauté scientifique, Gilles-Eric Seralini se défend en affirmant “que les études à 90 jours exigées par l’Union Européenne sont bien trop courtes pour révéler des effets qui se manifestent à bien plus long terme comme la cancérogenèse.”
Pour faire avancer le débat les autorités françaises et européennes lancent trois programmes de recherche : les programmes GRACE et G-TwYST au plan européen et GMO90+ en France pour un coût total de 15 millions d’euros.
Selon l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV), les résultats de ces expérimentations maintenant publiés sont clairs. Ceux du programme G-TwIST ont été communiqués le 28 avril 2018 et confirment l’absence d’effets sur la santé des maïs porteurs des gènes MON 810 et NK 603 dans les études à 90 jours. Cette absence d’effets avait été déjà observée dans les études antérieures et prise en compte dans les évaluations faites par l’EFSA, agence européenne de sécurité alimentaire.
Les études à long terme sur un an et deux ans, souligne l’AFBV, “ne mettent en évidence aucun effet toxique des maïs analysés et n’apportent rien de plus que les études à 90 jours comme l’avaient prévu les toxicologues. L’AFBV estime que les études réfutent les principales conclusions tirées des études de Gilles-Eric Seralini sur la toxicité des maïs « OGM » analysés : aucun risque potentiel n’a été identifié. En outre elles contredisent ses propositions sur la nécessité de réaliser les études à long terme.”
Pour l’AFBV, “les consommateurs européens doivent être informés des résultats de ces études qui devraient les rassurer sur la qualité pour leur santé des plantes génétiquement modifiées autorisées à la commercialisation et sur la procédure d’évaluation européenne, déjà la plus rigoureuse du monde.”