Les restrictions d’implantations d’éoliennes empêchent le déploiement de 2400 mégawatts d’éoliennes, soit 15% environ du parcs à installer d’ici 2020.
La ministre de l’Écologie a annoncé un accord interministériel sur une diminution des contraintes dans des zones interdites en 2013 aux éoliennes en raison des besoins de l’Armée de l’Air. L’accord porte sur une diminution des contraintes sur les zones d’entraînement de l’armée de 18 et 11%. Ces contraintes sont allégées sur les Setba, Secteur d’Entraînement à Très Basse Altitude à vue et les Voltac, Zones de vols tactiques pour l’entrainement des hélicoptères de combat. Ces zones interdites aux éoliennes depuis 2013 empêchent aujourd’hui le développement de plus de 2400 MégaWatts éoliens. Ces zones se trouvent notamment dans des secteurs du Massif central.
France Énergie Éolienne, estime que cet accord qui« va dans le bon sens » reste insuffisant au regard des enjeux écologiques mondiaux et des objectifs énergétiques de la France. « La France s’est fixée un objectif de 32% d’énergies renouvelables en 2030. Comment l’atteindre alors même que 40% de notre territoire est aujourd’hui interdit aux éoliennes ? » interroge Frédéric Lanoë, président de France Énergie Éolienne. « Face à l’urgence énergétique mondiale, il ne s’agit plus d’adapter à la marge les contraintes existantes mais de prendre de vrais arbitrages pour faire entrer la France dans le monde de demain. »
En 2014, sur l’Union européenne, la puissance éolienne installée supplémentaire a été de 11.700 MW soit une une capacité supérieure à celles des secteurs du gaz et du charbon combinés. Sur la même période et après 5 années de baisse des raccordements, la France raccordait 1042 MW. « Pour atteindre les objectifs de la loi de Transition énergétique de 19 000 MW d’éolien terrestre en 2020, il faudra concrétiser le raccordement de plus de 1600 MW par an. Les mesures doivent être prises, et vite, » conclut Frédéric Lanoë..