Un test d’ilotage a été réalisé avec succès sur l’unité 2 de la centrale nucléaire de Saint-Alban.
En marche normale, une unité évacue sa production électrique sur le réseau, ce dernier lui fournissant l’énergie électrique dont elle a besoin pour faire fonctionner ses équipements. Historiquement, plusieurs accidents nucléaires ont été provoqués par une perte d’alimentation électrique.
Samedi 19 septembre 2020 à 18h20, l’unité de production n°2 de la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice fonctionne à pleine puissance. Elle avait été déconnectée du réseau le même jour à 10h11, dans le cadre d’un essai réglementaire appelé « ilotage », réussi avec succès. L’unité de production n°1 est quant à elle restée à la disposition du réseau national d’électricité.
L’arrêt de courte durée du test consiste à isoler le réacteur du réseau électrique externe, tout en le maintenant en puissance. Le réacteur produit alors via son alternateur, uniquement l’énergie électrique nécessaire à son propre fonctionnement tout en étant coupé du réseau électrique. Cet essai permet de garantir le bon fonctionnement de l’installation en cas de perte des alimentations électriques externes.
Au Japon en mars 2011 la centrale de Fukushima Daiichi avait plutôt bien résisté au séisme survenu dans la région. Elle s’était arrêtés automatiquement. Le tsunami qui a suivi avait cependant gravement endommagé l’alimentation électrique des systèmes de refroidissement ainsi que les systèmes de secours (des générateurs au fuel), censés prendre le relais en cas de panne majeure. L’impossibilité de refroidir correctement trois réacteurs fut le point de départ de l’accident nucléaire majeur dont le Japon subit encore les graves conséquences.