Le musée de présente ses collections domestiques riches de plusieurs modèles pour lesquels on constate que le stockage de l’énergie électrique a été un problème constant. L’exposition présente ainsi, explique le document de présentation, une voiturette tricycle de type 5 établie sur un châssis tubulaire réalisé selon la technique d’assemblage des cadres de bicyclettes par raccords manchonnés et brasés.
La propulsion est assurée par deux moteurs développant un kilowatt chacun, fonctionnant sous 76 volts, et entraînant les roues arrière. Sur ce modèle, le constructeur a tiré deux avantages du moteur électrique. Sa compacité a permis de loger ses moteurs à l’intérieur des roues, chaque moteur ne pèse que 60 kg) . Le couple instantané du moteur permet de réduire la transmission à sa plus simple expression. Les batteries au plomb placées dans un panier suspendu sous la voiture. comportent 40 éléments, et ont une capacité de 65
Ah. Elles pèsent environ 200 kg environ.
La S.T.E.L.A 1941: une tonne de batteries
L’exposition présente une voiture S.T.E.LA (Services de Traction Electrique Légère par Accumulateurs) née à Lyon. Il s’agit de l’unique exemplaire survivant du type R.C.A, modèle haut de gamme retrouvé par miracle au début des années 80 au cœur du Beaujolais. Le type R.C.A, carrossé en conduite intérieure 5 places, est établi sur un châssis tubulaire original. Sa silhouette spécifique tient compte des 1 000 kg de batteries logées dans le gigantesque coffre arrière doublent le poids à vide du véhicule, Ces batteries, composées de 48 éléments, d’une capacité de 336 Ah, alimentent un moteur fonctionnant sous 96 volts. Avec la voiture était proposé, en option, son groupe de charge, à savoir un groupe convertisseur (moteur alternatif triphasé entraînant une génératrice de courant continu) et son tableau de commande et de contrôle. Le constructeur annonçait une autonomie de plus de 140 km et une vitesse en palier de 45 km/h.
La voiture électronique (V.E) type Porquerolles de 1972 est, avec deux moteurs de 24 V une voiturette. Le « joystick » ne gouverne plus que l’accélération par une liaison électronique. Les batteries se rechargent sur une… simple prise de courant domestique 100 ou 220 V au moyen du redresseur adapté fourni avec la voiture. Le véhicule affiche un poids à vide de 200 kg (80 kg environ de batteries) ; une vitesse de pointe de 25 km/h ; une autonomie de 40 à 60 km.
Musée de l’automobile Henri Malartre
Abrité dans les murs du château de Rochetaillée-sur-Saône, le musée Henri Malartre tire son nom de son fondateur éponyme. Sa collection débute en 1931 avec l’achat d’une
Rochet-Schneider de 1898. A son retour de déportation, Henri Malartre retrouve 17 voitures anciennes cachées dans un entrepôt, à l’abri de la Gestapo. A partir de ce moment, il alimentera sa collection chaque année. En 1959 à la recherche de locaux pour entreposer ses trouvailles, il acquiert le château de Rochetaillée et fonde le premier musée de l’automobile en France.
En 1972, celui-ci devient musée de la Ville de Lyon. Les visiteurs découvrent une centaine de voitures de 1892 à nos jours, dont certaines ont appartenu à des personnages célèbres : la Mercedes d’Hitler, la Renault Espace de Jean-Paul II… ; une soixantaine de motos et de side-cars de 1900 aux années 1960 ; des véhicules en transport en commun lyonnais ; une cinquantaine de cycles de 1818 (la draisienne) aux années 1960 (la bicyclette d’Anquetil) ; des accessoires (mascottes,lanternes, radiateurs…) ; une centaine d’affiches publicitaires d’époque ; des moteurs (notamment rares comme celui construit par Mieusset à Lyon en 1903 ou le 16 cylindres en double V de M. Mougeotte de 1916).