La France doit dès à présent doubler le rythme de réduction de ses émissions de gaz à effets de serre. Ceci nous conforte dans notre demande, de longue date, de rétablir et développer l’Auto-train, mode de transport qui permet d’éviter les longs voyages en voiture ou moto, fatigants, générateurs d’accidents et producteurs de CO2.
Le 1er juillet 2021, le Conseil d’État a rendu son avis : il ordonne à l’État de prendre « toutes mesures utiles » pour remettre la France sur la bonne trajectoire climatique. L’État a 9 mois pour agir et mettre en œuvre les politiques indispensables face aux enjeux climatiques. Cette décision intervient alors que le Haut Conseil pour le Climat vient à nouveau de critiquer le gouvernement : la France doit dès à présent doubler le rythme de réduction d’émissions de gaz à effets de serre.
Ceci nous conforte dans notre demande, de longue date, de rétablir et développer l’Auto-train, mode de transport qui permet d’éviter les longs voyages en voiture ou moto, fatigants, générateurs d’accidents et producteurs de CO2.
De nombreux parlementaires, élus de tous bords, au Sénat, à l’Assemblée Nationale, au Parlement Européen, aux Conseils Régionaux et Départementaux, des élus locaux, dont le Conseil de Paris, ainsi que des associations de défense du rail telles FNAUT, CNR et Oui au train de nuit, nous ont soutenus dans notre combat.
En revanche, nos démarches auprès de la Présidence de la République, des Premiers Ministres, des Présidents de la SNCF, des Ministres des Transports, des Ministres de l’Environnement, se sont heurtées soit à un silence significatif du désintérêt dans lequel sont tenus non seulement les voyageurs mais aussi les nécessités du climat, soit à des fins de non-recevoir au prétexte du coût supposé excessif de l’Auto-train.
La SNCF, encore récemment, mettait en avant la solution qu’elle encourage via la start-up Hiflow : transport routier de véhicules par camion ou chauffeur amateur, ou bien location de voitures sur place.
Il s’agit d’un investissement à long terme, et non d’un « coût »
Qui, à part pour une très courte durée comme un week-end, laisserait sa voiture dans son garage pour en louer une autre plusieurs centaines de kilomètres plus loin ? Surtout en période estivale où l’on constate une inflation des prix par les loueurs de voitures, y compris ceux adoubés par la SNCF.
Pour nous, il reste à prouver que l’Auto-train, « rentable » pendant des années, ne le serait plus ; et de toute façon, il s’agit d’un investissement à long terme, et non d’un « coût ». Et d’ailleurs, combien coûteront les catastrophes climatiques liées à un trafic automobile disproportionné, à l’augmentation du nombre de camions sur les routes et les catastrophes humaines associées aux accidents de la route ?
Le problème est le même que celui du fret ferroviaire, qu’il faudrait réellement redévelopper, « quoi qu’il en coute. »
Pour répondre aux mises en garde du Haut Conseil pour le Climat et du Conseil d’État, et aux alarmes du Giec, ne faut-il pas que l’État prenne position en faveur de l’Auto-train, ne serait-ce qu’en incitant la SNCF à ajouter des fourgons porte-autos aux trains de nuit dont deux viennent d’être rétablis, après avoir longtemps été considérés comme « dépassés » par la direction de la SNCF ?