Selon notre confrère le Monde de ce mercredi, EDF refuserait malgré les fortes pressions de l’Etat, sa tutelle et son actionnaire à 85 %, d’enclencher la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) qui ne pose pas de problèmes de sécurité, selon l’ASN.
Depuis des mois, le Gouvernement demande à EDF de lancer avant fin juin le processus juridique conduisant à la fermeture afin que l’arrêt ait lieu symboliquement avant la fin du quinquennat, conformément à l’engagement électoral de François Hollande en 2011 destiné à rallier les suffrages d’EELV. Aucune étude n’a été menée notamment sur la dimension financière du coût de la fermeture anticipée. La cout pourrait représenter entre les indemnités à verser aux actionnaires de la centrale, le manque à gagner économique, 4 milliards d’euros. Rien n’a été étudié au niveau des conséquences sur le réseau alsacien d’électricité, ni sur les retombées et sociales négatives pour le bassin d’emploi.
L’Etat demande à EDF de dépose une demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter le site. La direction a décidé de ne pas le faire dans l’immédiat, indiquent selon le quotidien, quatre sources concordantes. Les représentants du personnel doivent officiellement informés de la situation lors d’une réunion du comité central d’entreprise, prévue aujourd’hui jeudi 16 juin.