La liste des circuits courts s’allonge. Jadis, on ne parlait « circuit court » que pour les fruits et légumes que les pionniers des Amap, défenseurs d’une agriculture paysanne, ont développé avec ténacité. Aujourd’hui, les circuits courts ont redonné des couleurs à l’agriculture, mais ils ont aussi été adoptés par le secteur de la finance.
La coopérative Enercoop draine l’argent de coopérateurs pour des investissements dans le secteur des énergies renouvelables afin de produire et distribuer « vert », à des consommateurs régionaux. Enercoop a le vent en poupe.
Le financement participatif s’est développé pour des projets éoliens ou solaires de très grandes dimensions. La Compagnie Nationale du Rhône et EDF, collectent ainsi des dizaines de millions d’euros chaque année. Le succès est au rendez-vous.
Renouer avec l’investissement régional
Avec son Fonds souverain, la région Auvergne-Rhône-Alpes prépare un outil pour collecter l’épargne des habitants, afin de la diriger vers des investissements industriels. C’est renouer avec ce qui a existé longtemps, la Bourse de Lyon, fusionnée dans Euronext dans les années 90, quand la mode était à la concentration, au toujours plus grand, et au toujours plus loin… C’est ainsi que la finance, incontrôlée est devenue parfois l’ennemi.
Avec son Fonds souverain, Auvergne-Rhône-Alpes innove. Lorsqu’il aura fait ses preuves, nul doute qu’il sera imité.
De son côté l’État observe avec curiosité et attend. Alors qu’il aurait dû montrer l’exemple. Le président de la République nous a dit en mars 2020, que nous étions en guerre. Aujourd’hui le Gouvernement constate que « les » Français ont économisé plus de 150 milliards d’euros, et il invite les heureux épargnants de la pandémie à dépenser et consommer…
Alors qu’il aurait pu les inciter à investir dans un grand emprunt, ou mieux dans un Fonds souverain national.