Le dernier numéro en date de Forêts Sauvages propose plusieurs exemples de sites dans lesquels la nature est invitée à retrouver un libre développement. Jean Claude Génot, décrit ainsi la réserve biologique intégrale de la forêt de Bann Wald, en Forêt Noire ( Bade-Wurtemberg, Allemagne), créée sur 150 hectares en 1911. La réserve intégrale forestière du Wilder See offre une remarquable biodiversité.
De ce côté du Rhin, la forêt domaniale de Bannes, peut être considérée comme la première forêt biologique de France. Elle s’étend sur 200 hectares sur le territoire de la commune de Senones. La forêt de Bannes-Est compte 23% de nécromasse ( bois mort servant à le regénération de la biomasse) dont 12% de très gros bois. La dernière poule de grand tétras y a été observée en 2000 mais la forêt est l’habitat idéal de la chouette de Tengmalm, des pics noirs et cendré. De nombreux champignons et insectes saproxylophages s’épanouiraient si la zone est classée en réserve intégrale estiment Jean-Claude Génot, Annik Schnitzler et Jean Poirot.
Gilbert Cochet décrit par ailleurs le retour des lamproies permis depuis l’effacement en 1998, le barrage de Maisons Rouges, sur la Vienne. Les poissons migrateurs ont ,dans les mois, qui ont suivi l’effacement, retrouvé le chemin qui les mènent vers les zones de frai. Lamproies marines et aloses sont revenues se reproduire là où, rappelle Gilbert Cochet, pendant trois quarts de siècle, régnait l’eau stagnante et croupissante. En 2007, 41 655 lamproies marines ont été comptées sur la Vienne et 51 230 sur la Creuse. Deux études, l’une sur le bassin de la Seine, l’autre sur celui de la Loire donnent les mêmes valeurs : sur environ 5 000 barrages, seuls 5 % ont une utilisation. Les autres ne sont que des obstacles au libre transit des sédiments et de la vie aquatique.
L’association Forêts Sauvages œuvre à restaurer dans les massifs forestiers français, des zones de naturalité. L’association a un projet de ce type dans un secteur du Massif Central. La forêt française couvre 16 millions d’hectares, le double de la surface boisée à la fin du 19ème siècle, mais c’est un petit tiers de la surface originelle, estimée à plus de 50 millions d’hectares. Le volume de bois vivant n’est que de 200 m3/ha dans les forêts artificialisées, il était de plus de 500 m3/ha dans les forêts primitives. La forêt française a perdu près de 90% de son bois par rapport à l’état naturel. Dans certaines réserves forestières plusieurs milliers d’espèces animales et végétales ont été recensées sur quelques centaines d’hectares. La forêt est donc, sous nos latitudes, le milieu le plus riche, à condition de préserver sa naturalité. En effet, cette riche biodiversité se développe surtout dans les gros bois, le bois morts et les arbres les plus âgés. Ces éléments sont aujourd’hui pratiquement absents de nos forêts très appauvries.
Forêts Sauvages, 4 Rue André Laplace. 43000 Le Puy-en-Velay
mel : forets-sauvages@aliceadsl.fr
Des exemple de forêts naturellesLe dernier n umér de Forêts Sauvages
Le dernier numéro en date de Forêts Sauvages propose plusieurs exemples de sites dans lequel la nature est invitée à retrouver un libre développement. Jean Claude Génot, décrit ainsi la réserve biologique intégrale de la forêt de Bann Wald, en Forêt Noire ( Bade-Wurtemberg, Allemagne), créée sur 150 hectares en 1911. La réserve intégrale forestière du Wilder See offre une remarquable biodiversité. De l’autre côté du Rhin, l a forêt domaniale de Bannes, peut être considérée comme la première forêt biologique de France. Elle s’étend sur 200 hectares sur le territoire de la commune de Senones. Ainsi, la forêt de Bannes-Est compte 23% de nécromasse ( bois mort servant à le regénération de la biomasse) dont 12% de très gros bois. La dernière poule de grand tétras y a été observée en 2000 mais laforêt est l’habitat idéal de la chouette de Tengmalm, des pics noirs et cendré et les nombreux champignons et insectes saproxylophages qui s’épanouiraient si la zone est classée en réserve intégrale estiment Jean-Claude Génot, Annik Schnitzler et Jean Poirot
Gilbert Cochet décrit par ailleurs le retour des lamproies permis depuis l’effacement en 1998, le barrage de Maisons Rouges, sur la Vienne. Les poissons migrateurs ont dans les mois qui ont suivi l’effacement, retrouvé le chemin qui le mènent vers les zones de frai. Llamproies marines
et aloses sont revenues se reproduire là où, rappelle Gilbert Cochet, pendant trois quarts de siècle, régnait l’eau stagnante et croupissante ! En 2007, 41 655 lamproies marines sur la Vienne et 51 230 sur la Creuse. Deux études, l’une sur le bassin de la Seine, l’autre sur celui de la Loire donnent les
mêmes valeurs : sur environ 5000 barrages, seuls 5 % ont une utilisation. Tous les autres ne servent
donc qu’à empêcher le libre transit des sédiments et de la vie aquatique.
L’association Forêts Sauvages œuvre à restaurer dans les massifs forestiers français, des zones de naturalité. La forêt française couvre 16 millions d’hectares, le double de la surface
boisée à la fin du 19ème siècle, mais c’est un petit tiers de la surface
originelle, estimée à plus de 50 millions d’hectares. Le volume de bois
vivant n’est que de 200 m3/ha dans les forêts artificialisées, il était de plus de 500 m3/ha dans
les forêts primitives. La forêt française a perdu près de 90% de son bois par rapport à l’état naturel.
Dans certaines réserves forestières plusieurs milliers d’espèces
animales et végétales ont été recensées sur quelques centaines d’hectares. La forêt est donc, sous nos latitudes, le milieu le plus riche, à condition de préserver sa naturalité. En effet, cette riche
biodiversité se développe surtout dans les gros bois, le bois morts et les arbres les plus âgés.
Ces éléments sont aujourd’hui pratiquement absents de nos forêts très appauvries.
Forêts Sauvages, 4 Rue André Laplace. 43000 Le Puy-en-Velay